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La CGPME prudente sur le pacte de responsabilité de Hollande

Jean-Eudes du Mesnil du Buisson était l'invité de Good Morning Business ce vendredi 3 janvier

Jean-Eudes du Mesnil du Buisson était l'invité de Good Morning Business ce vendredi 3 janvier - -

Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, le secrétaire général de la CGPME, était l'invité de BFM Business ce vendredi 3 janvier. Il est revenu sur le pacte de responsabilité proposé par l'Elysée et la réforme du temps partiel.

"Ce qu'on demande, ce sont des actes". Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, le secrétaire général de la CGPME, était l'invité de BFM Business ce vendredi 3 janvier. Il est revenu notamment sur le pacte de responsabilité proposé par François Hollande.

Annoncé lors des vœux le 31 décembre, ce pacte "est fondé sur un principe simple: moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie: plus d'embauches et plus de dialogue social", avait déclaré le président.

"Nous sommes prudents, a prévenu Jean-Eudes du Mesnil du Buisson. La réalité ce sont les difficultés qu'ont les entreprises, l'investissement qui recule depuis plus de 2 ans, des marges qui n'ont jamais été aussi basses depuis 1985. Ce sont des mesures urgentes et rapides que nous voulons et pas simplement des promesses à horizon 2017".

Néanmoins, le secrétaire général de la CGPME ne rejette pas tout en bloc. "Les chefs d'entreprises sont des gens responsables. S'ils ont capacité de créer des emplois, ils le font, ils ne demandent que de conquérir de nouveaux marchés, d'avoir de la croissance. Si le pacte débouche sur des mesures concrètes, pourquoi pas. Ce que nous voulons c'est que cela soit inscrit dans le temps et dans la durée". Selon lui, la réelle difficulté pour les entreprises aujourd'hui est une fiscalité et une législation qui "changent à longueur de temps".

Le casse-tête du temps partiel

Jean-Eudes du Mesnildu Buisson est revenu également sur le temps partiel. Depuis le 1er janvier, la durée minimale des temps partiels est passée à 24 heures par semaine. "Nous avons signé cet accord dans le cadre d'un accord global avec un certain nombre d'avancées pour les entreprises. Ce qui est dans la loi aujourd'hui ne correspond pas à ce que nous signés".

Il a rappelé que l'accord que la CGPME a signé était assorti de dérogations, notamment pour des motifs économiques. "En 2016, cela va s'appliquer à tous les contrats en cours. Donc, les entreprises ne pourront pas payer leurs salariés au-delà de 24 heures et seront obligées de licencier". Jean-Eudes du Mesnil espère que ce texte va évoluer avant de bloquer l'embauche.

Diane Lacaze