La CGT et la CFDT font front commun sur l'emploi et le pouvoir d'achat
La CGT et la CFDT s'unissent. Associées à l'Unsa et la FSU, les deux grandes organisations syndicales ont noué un accord pour mener des revendications communes sur le front de l'emploi, ou encore de la fiscalité.
A l'issue d'une réunion qui a eu lieu ce lundi 6 janvier "on est tombé d'accord sur le fond et on va finaliser le texte. Il y aura des positions communes sur l'investissement en Europe, l'emploi, les classifications des rémunérations, la conditionnalité des aides fiscales et la fiscalité", a ainsi indiqué à l'AFP Véronique Descacq numéro deux de la CFDT.
La CFTC quitte l'intersyndicale
De son côté, la CFTC, qui participait à la réunion, n'a pas donné son accord à une déclaration commune. "Nous ne sommes pas co-signataires d'un texte car il y a des divergences entre organisations syndicales", a souligné Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC, en évoquant notamment la politique familiale.
Il a précisé que sa centrale quittait l'intersyndicale. Force ouvrière et la CFE-CGC ne prendront également pas part à cette initiative, étant donné qu'elles n'ont pas assisté à la réunion.
Une nouvelle négociation sur l'emploi des jeunes et des seniors
La déclaration commune, qui sera mise au point dans un texte d'ici à la fin de la semaine, demandera notamment l'ouverture d'une nouvelle négociation avec le patronat sur l'emploi des jeunes et des séniors. Les syndicats estiment que les employeurs n'ont pas rempli leurs engagements en matière de contrats de génération, idée phare de François Hollande.
"La vraie discussion va porter désormais sur la suite à donner à cette déclaration commune", a indiqué à l'AFP Jean Grosset numéro deux de l'UNSA.
Le "pacte de responsabilité" discuté
Le "pacte de responsabilité" proposé aux entreprises par le président François Hollande en échange de l'emploi a fait également l'objet de débats lundi soir.
"Il s'agit de savoir si les syndicats vont s'inscrire dans une démarche commune vis-à-vis du pacte de responsabilité", a indiqué Jean Grosset. Laurent Berger, le leader de la CFDT, a déjà prévenu que ce pacte ne doit pas être "un chèque en blanc aux entreprises". La direction de la CGT n'a pas encore annoncé sa position.