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CGT: Lepaon ne sera pas "le rat qui quitte le navire"

Thierry Lepaon ne démissionnera pas de son poste de leader de la CGT, a-t-il annoncé sur France 3.

Thierry Lepaon ne démissionnera pas de son poste de leader de la CGT, a-t-il annoncé sur France 3. - NICOLAS TUCAT - AFP

Le leader fragilisé de la CGT, Thierry Lepaon, a assuré jeudi soir sur France 3 que sa "décision est de faire front" et qu'il ne sera "pas le rat qui quitte le navire".

La campagne de déstabilisation à son encontre est "partie de l'intérieur". C'est ce qu'a affirmé le numéro un fragilisé de la CGT, ce jeudi 18 décembre sur France 3. "Notre navire est aujourd'hui en difficulté", a-t-il indiqué.

Pour autant, il n'envisage pas une minute de démissionner. Sa décision est au contraire "de faire front". Il ne sera "pas le rat qui quitte le navire", a-t-il martelé. "Si les équipes décident qu'il est temps de changer de secrétaire général, j'écouterai et je prendrai mes responsabilités".

"La période que je vis est une période difficile", a confessé celui qui assure que son action est guidé par trois valeurs: "honnêteté, loyauté, transparence".

Des rénovations de son appartement et de son bureau polémique

Le secrétaire général de la CGT est sur la sellette depuis les révélations sur des dépenses et des indemnités prises en charge par le syndicat. Un déferlement de scoop qui a commencé dans le Canard enchaîné en octobre. Le Palmipède racontait alors que les travaux de rénovation de l'appartement de fonction du leader de la centrale avaient coûté 130.000 euros. Un montant d'autant plus excessif qu'il s'agissait d'une location. 

Deuxième controverse, un mois plus tard: l'hebdomadaire satirique annonce que le successeur de Bernard Thibault aurait fait moderniser son bureau cette fois, pour 62.000 euros. 

Un limogeage en janvier?

En décembre, enfin, Thierry Lepaon se trouve à nouveau dans le collimateur de ses pairs pour avoir touché des indemnités (31.000 euros) lors de son départ de la CGT Basse-Normandie. L'hebdomadaire Marianne a beau révéler que cette pratique a lieu "depuis plus de 20 ans", le sentiment de défiance s'accroit.

La démission du trésorier de la centrale, Eric Lafont, en décembre, ne suffit pas à apaiser les esprits. Ces affaires ont plongé la confédération syndicale dans la tourmente, certains cadres n'hésitent plus à réclamer la démission de Thierry Lepaon. Mais ce dernier résiste.

La commission exécutive de la CGT aurait décidé de convoquer son Parlement, seule instance habilitée à enclencher une procédure pour renvoyer Thierry Lepaon, en janvier.

N.G.