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Les chantiers de Saint-Nazaire intéressés par la nationalisation

Les chantiers navals de Saint-Nazaire tournent au ralenti, et les mesures de chômage partiel se multiplient.

Les chantiers navals de Saint-Nazaire tournent au ralenti, et les mesures de chômage partiel se multiplient. - -

L'éventualité d'une nationalisation du site industriel de Florange, donne des idées aux syndicats des chantiers navals de Saint-Nazaire.

L’idée d'un retour à la nationalisation d'industrie semble faire son chemin dans la politique française. Alors que le scénario est évoqué pour les hauts fournaux de Florange, les chantiers navals STX à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique font, eux aussi, entendre leur voix. Une reprise par l’Etat garantirait l’avenir du site en difficulté.

"L'Etat doit s'impliquer totalement pour garantir l'avenir du site de Saint-Nazaire, y compris en devenant actionnaire majoritaire", ont déclaré conjointement les syndicats CFTC, Force Ouvrière et Solidaires, dans un communiqué publié jeudi 29 novembre.

Pas de commandes à l'horizon

La situation financière des Chantiers de l’Atlantique est en effet préoccupante. Environ un millier de personnes, soit 40% des effectifs, sont actuellement en chômage partiel. Depuis l’annulation d’une commande en avril, le carnet est vide.

Les syndicats accusent l’actionnaire majoritaire, le groupe sud-coréen STX, d’inaction. "Depuis quatre ans qu’il est actionnaire majoritaire, il n’a absolument rien fait pour aider le chantier à obtenir des commandes et à sortir de l’ornière dans laquelle il est", critique Jean-Marc Perez, secrétaire adjoint FO.

Nationalisation ou changement d'actionnaire?

Une rencontre avec Arnaud Montebourg pour discuter de l’avenir du chantier avait déjà eu lieu mi-octobre. Mais à l’époque, une intervention de l’Etat n’était pas d’actualité, et le ministre du Redressement Productif avait déçu les syndicats.

Si l’exemple de Florange change désormais la donne, tous ne sont pas favorables à la nationalisation à Saint-Nazaire. La CGT demande plutôt une reprise par une autre entreprise, qui deviendrait actionnaire principale à la place de STX.

Audrey Dufour (texte) et Mélissa Collado et Pierre-Emmanuel Bécet (vidéo)