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Code du travail: Pierre Gattaz n’est "pas totalement rassuré"

Pierre Gattaz était l'invité de BFM Business ce jeudi.

Pierre Gattaz était l'invité de BFM Business ce jeudi. - BFM Business

Invité de BFM Business ce jeudi, le président du Medef a laissé entrevoir une part de déception au lendemain des annonces gouvernementales sur la réforme du droit du travail.

La présentation du projet de loi d’habilitation par la ministre du Travail Muriel Pénicaud, mercredi, semble avoir laissé Pierre Gattaz sur sa faim.

Invité de BFM Business ce jeudi, le président du Medef a jugé que les intentions gouvernementales n’étaient "ni mieux ni moins bien. C’est encore assez flou".

"Nous on attend les ordonnances", a rappelé le dirigeant, tout en précisant: "Ça va dans le bon sens, mais on va rester extrêmement vigilant".

"Ce que nous voulons notamment, c’est que les entrepreneurs puissent discuter avec leurs salariés", a-t-il poursuivi, concédant que les négociations étaient loin d’être terminées. "Nous ne sommes pas encore rentrés dans le dur du sujet, car le diable est dans les détails. (…) Qu’est-ce qui va rester dans l’entreprise, dans la branche? On ne sait pas".

Gattaz lance un avertissement à Macron

"Non, je ne suis pas totalement rassuré ce matin, parce que les espaces de liberté qu’on nous donne doivent être matérialisés dans le cadre d’une vraie simplification", a-t-il ensuite déclaré.

Le gouvernement a-t-il voulu gâter les syndicats lors des premières concertations afin de ne pas les braquer? "Dans le discours de Muriel Pénicaud, il y a des choses un peu étonnantes, et on avait l’impression qu’on voulait rassurer les syndicats par rapport à la 'branche omnipotente'", a confirmé Pierre Gattaz. "Nous, on dit il faut donner plus de liberté aux entreprises sauf exceptions".

Le patron des patrons a ensuite loué les intention du nouveau chef de l’État…tout en lui adressant un avertissement: "Je crois qu’il y a un effet Macron, qu’il ne faut surtout pas gâcher. (…) Mais le pire qui puisse nous arriver c’est qu’il déçoive. Il faut vraiment aller au bout des réformes".

Y.D.