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Comment les cadres voient-ils leur avenir?

Les cadres sont parfaitement conscients qu'ils vont devoir faire de nombreux choix au cours de leur carrière.

Les cadres sont parfaitement conscients qu'ils vont devoir faire de nombreux choix au cours de leur carrière. - Nappiness- CC

"Entre la fin annoncée du CDI, le passage par la case entrepreneur ou chômeur ou encore l'obligation de se reconvertir plusieurs fois au fil des ans, les cadres n'envisagent pas leur carrière de manière linéaire."

Se montrer flexible. C'est l'attitude que comptent avoir les cadres au cours de leur carrière au vu des évolutions du marché du travail. Ainsi, 92% d'entre eux estiment que chacun passera par plusieurs transitions et reconversions dans sa carrière, selon le baromètre Travailler autrement réalisé par TNS Sofres (1) pour la fondation ITG. Ils sont aussi 87% à être persuadés qu'ils seront amenés à passer par différents statuts (entrepreneur, salarié, chômeur). Ou encore à occuper plusieurs emplois en même temps, comme le croient 65% des sondés. D'ailleurs 72% jugent que le CDI ne sera bientôt plus la norme. C'est une idée qui a fortement progressé puisque c'est 7 points de plus que lors de la précédente édition du baromètre menée en 2014.

Pour s'adapter à ces nouvelles exigences du marché du travail, pas d'autre moyen que de continuer à enrichir ses compétences: 85% des cadres sondés jugent que la formation continue va se développer encore plus qu'actuellement.

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- © TNS sofres

Des pratiques de travail qui ont déjà entamé leur mutation

Mais les salariés ont déjà vu leur métier évoluer, notamment avec le développement du télétravail. Il y a 2 ans, 42% des sondés déclaraient que cette pratique existait dans leur entreprise. En 2016, ils sont 52% à le faire, cette pratique étant d'ailleurs généralisée dans leurs entreprises pour 16% des sondés. Leur employeur fait aussi de plus en plus appel à des salariés partagés entre différents patrons: c'est le cas de 35% d'entre eux, soit deux points de plus qu'en 2014.

Autre changement mis en lumière par le baromètre : les motifs d'insatisfaction de ces cadres. Alors que le manque de reconnaissance était en tête en 2013 et 2014, suivi par le manque de perspectives d'évolution, c'est désormais la rémunération trop faible qui est avancée en premier par 56% des cadres.

(1) Enquête réalisée par TNS Sofres, auprès d’un échantillon de 500 cadres du secteur privé, représentatif de la population des cadres âgés de 18 ans et plus.

C.C.