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Le Compte-pénibilité devrait être un peu plus simple

Le compte-pénibilité devrait être légèrement plus souple, préconise Michel de Virville.

Le compte-pénibilité devrait être légèrement plus souple, préconise Michel de Virville. - -

Michel de Virville rend son rapport sur le compte-pénibilité au gouvernement ce 10 juin. Ses préconisations de mise en œuvre du dispositif visent à simplifier son application.

Le rapport de Michel de Virville sur le compte pénibilité, l'une des mesures de la réforme des retraites, sera rendu au gouvernement ce 10 juin au matin. Ce compte doit entrer en vigueur au 1er janvier 2015.

Il est censé permettre aux salariés de cumuler des points tout au long de leur carrière selon leur exposition à des facteurs de pénibilité. Il y a en 10 - comme le poids des charges portées, des températures extrêmes, les vibrations mécaniques, les postures pénibles ou encore le travail de nuit.

Avec ces points, le salarié pourra, en fin de carrière, travailler à temps partiel, se former sur un métier moins pénible ou partir plus tôt à la retraite.

D'après les premières fuites, les critères ont été assouplis. Par exemple, l'auteur du rapport établit de nouveaux seuils d'exposition, légèrement augmenté. La pénibilité commence ainsi au-delà de 900 heures de travail dans des températures en-dessous de 5°, ou au-dessus de 30°, ou porter plus de 15kg plus de 600 heures par an.

500 millions d'euros par an

Si le seuil est dépassé par le salarié, son compte est crédité de 4 points. Avec 10 points, il peut obtenir un trimestre de retraite supplémentaire, ou alors un trimestre à mi-temps. Petite précision du rapport: les premiers points ne pourront être utilisés que pour se former. Deux points valent 40 heures de formation.

Autre exemple d'assouplissement du dispositif concernant l'établissement de fiches. Il devait y en avoir une par salarié, compilant les facteurs de pénibilité et le temps d'exposition à ces facteurs. Elle devait initialement être remplie de manière quasi-quotidienne. Finalement, cette fiche devrait être annuelle, ce qui simplifie les choses pour l'employeur.

Un travailleur français sur cinq pourrait être concerné par ce compte, selon le gouvernement. Le coût du dispositif est estimé à 500 millions d'euros par an en 2020, et à 2,5 milliards en 2040.

Isabelle Gollentz et BFMbusiness.com