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Emploi

En France, les grèves se font plus rares mais aussi plus intenses

Les rémunérations et l'emploi sont les principaux motifs de grève.

Les rémunérations et l'emploi sont les principaux motifs de grève. - Georges Gobet - AFP

En 2013, le nombre de grèves a atteint son plus bas niveau depuis le début de la crise. Mais elles ont été plus longues, selon le ministère du Travail.

Malgré une constante dégradation du niveau de l’emploi, le nombre d'entreprises touchées par une grève a atteint en 2013 son plus bas niveau depuis 2008. Seules 1,2% des entreprises du secteur privé (de plus de 10 salariés) ont ainsi connu au moins une grève ou un débrayage, tous secteurs confondus, relève le service des statistiques du ministère du Travail (Dares). L'année précédente, la proportion était de 1,3%. Elle avait atteint 3,3% en 2010, année de la réforme des retraites.

En revanche, les grèves ont été "plus intenses" en moyenne en 2013 qu'en 2012. Ainsi, le nombre de journées de grèves pour 1.000 salariés est passé de 60 à 79. Rapporté aux seules entreprises ayant connu au moins une grève, il passe de 250 à 322 jours. Cet indicateur est le signe que les grèves ont été "plus longues et/ou ont concerné plus de salariés".

Les salaires, principal motif de grève

Les rémunérations demeurent la cause la plus récurrente de grève mais le motif emploi, en deuxième position, progresse dans tous les secteurs, souligne la Dares.

Près de la moitié (47%) des entreprises concernées par des grèves l'ont été dans le cadre de conflits nationaux et interprofessionnels, selon l'étude, qui rappelle que la CGT, FO, Solidaires et FSU avaient appelé début 2013 à trois journées d'actions contre l'Accord national sur la sécurisation de l'emploi signé par le patronat et trois autres syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC).

Y.D. avec AFP