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François Hollande n'en a pas fini avec les plans sociaux

Le dossier Goodyear gêne l'Elysée

Le dossier Goodyear gêne l'Elysée - -

Malgré la tournure de la guerre au Mali qui renforce sa stature présidentielle, le chef de l'Etat va vite être rattrapé par la situation sociale française. La semaine va être dominée par les dossiers Renault et Goodyear.

Après l'accord signé vendredi soir avec Google, et son voyage au Mali, ce samedi 2 février, François Hollande va être rattrapé dès lundi par la réalité sociale française. Goodyear, Renault, PSA, sans parler de l'interdiction des "licenciements boursiers" réclamée par la gauche de la gauche et certains syndicats, rien n'est en effet réglé sur le front social.

Mardi 5 février, les négociations reprennent chez Renault. Le constructeur promet de ne fermer aucune usine en France si son personnel accepte un gel des salaires en 2013 et une faible revalorisation pour les deux années suivantes. Un accord qu'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a jugé équilibré. Il a d'ailleurs recommandé aux salariés concernés de le signer. Ce qui a été mal perçu par une partie de la majorité et chez les syndicats.

"Le Montebourg nouveau… je préférai l’ancien !", a lancé ainsi Jean-Claude Mailly, le patron de FO au Grand Journal de BFM Business ce vendredi 1er février. Selon lui, "le gouvernement devrait faire plus pression sur Renault". Il n'est pas seul. La CGT compte ausi faire monter la pression. Mettant Hollande et son gouvernement en situation complexe. Une absence d'accord serait aujourd'hui mise à leur passif.

Manifestation le 12 février

Même incertitude chez Goodyear où la direction a annoncé, jeudi dernier, que l'usine d'Amiens Nord allait fermer, menaçant 1 173 postes. Le 12 février prochain, les salariés d'entreprises touchées par des suppressions d'effectifs viendront manifester devant le siège parisien du groupe de pneumatiques pour exprimer leur solidarité.

Or, sur le dossier Goodyear, François Hollande s'est exprimé vendredi 1er février. "Il y a encore une possibilité" pour éviter la fermeture de l'usine d'Amiens, a-t-il affirmé. Ajoutant :"il faut qu'il y ait, dans l'esprit de ce qui a été fait par les partenaires sociaux, dans ce que l'on appelle les accords de sécurisation de l'emploi, une traduction pour le site de Goodyear".

Le chef de l'Etat sera-t-il écouté par la direction et surtout les salariés concernés ? Une réponse négative écornerait son image.

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