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Les fraudes aux prestations sociales dépassent les 100 millions d'euros

Les fraudes ont été au nombre de 15 000 en 2011

Les fraudes ont été au nombre de 15 000 en 2011 - -

Ces fraudes se sont élevées, en 2011, à 101,5 millions d’euros, selon les chiffres communiqués, ce mardi 29 janvier, par la Cnaf. Un niveau qui reste toutefois relativement faible.

Les fraudes aux prestations sociales continuent de progresser. Selon les chiffres communiqués, ce mardi 29 janvier, par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), elles se sont élevées à 101,5 millions d’euros en 2011, contre 90,15 millions en 2010, soit une hausse de plus de 12%.

Il n’en reste pas moins que ce chiffre est relativement faible comparé au montant total des prestations versées aux allocataires, c’est-à-dire 65 milliards d’euros.

Dans le détail, le nombre de ces fraudes a été de 15 000 en 2011. Le RSA ainsi que l’allocation de logement à caractère sociale (ALS) sont les deux prestations les plus concernées.

La Cnaf note également que les deux-tiers des fraudes résultent de déclarations d’activité ou de ressources "non à jour".

Le montant des allocations "indues", c’est-à-dire versées par erreur à ses bénéficiaire sans que ceux-ci n'aient eu l’intention de frauder, est plus important. Il s’est élevé à 2,1 milliards d’euros, soit plus de 3% des prestations versées.

Des moyens de contrôle renforcés

Hervé Drouet, directeur général de la Cnaf a précisé à la presse qu’en 2012, la détection des fraudes donnera des résultats plus importants, en raison de la mise en application du "datamining", une technique qui permet l’extraction d’informations à partir d’un gros volume de données.

Il a également indiqué que les chiffres des fraudes recensées en 2012 n’étaient pas encore consolidés.

Hervé Drouet a, en revanche, révélé que le taux de recouvrement des prestations indues est de 80%, et, qu’en 2011, 5000 amendes ont été infligées aux fraudeurs, pour un montant moyen de 600 euros.

Les prestations sociales risquent, par ailleurs, de subir une réforme, dans le cadre de la réduction des déficits publics. Bertrand Fragonard, président délégué du Haut Conseil de la famille, l'un des meilleurs spécialistes des questions sociales en France depuis trente ans, vient ainsi d'être chargé de proposer au gouvernement des pistes d'économies. Il devra rendre sa copie au printemps.

BFMbusiness.com et AFP