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Emploi

Gattaz: "qu'on taxe les sacs à main, les bijoux, les montres, au lieu de l'ISF"

Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a enfoncé le clou sur ses thèmes favoris: la fiscalité et l'assouplissement des règles régissant le travail.

Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a enfoncé le clou sur ses thèmes favoris: la fiscalité et l'assouplissement des règles régissant le travail. - Eric Piermont - AFP

Le président du Medef a de nouveau appelé à supprimer l'ISF ce mercredi 26 novembre sur France Info. Il a en outre expliqué pourquoi son organisation ne manifesterait pas dans la rue avec la CGPME.

Chaque fois qu'il ouvre la bouche, il créé la polémique. Il faut dire que Pierre Gattaz n'hésite pas à s'attaquer aux sujets tabous, de la suppression de la représentation syndicale dans les entreprises de moins de 50 salariés à l'instauration d'un smic jeune. Sur France Info ce mercredi 26 septembre, il a enfoncé le clou sur ses thèmes favoris: la fiscalité et l'assouplissement des règles régissant le travail.

> Sur l'impôt sur la fortune

Dernier tollé en date: celui qui avait suivi sa proposition de supprimer l'Impôt sur la fortune. En dépit des cris d'orfraie, notamment du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, qui évoquait "une provocation", le patron du Medef persiste et signe. "Qu'on taxe les bijoux, les sacs-à-main, les montres, les chaussures, tout ce que vous voulez, mais qu'on supprime l'ISF sur les parts d'entreprises", martèle-t-il. 

> Sur les manifestations de patrons

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) appelle ses adhérents à venir défiler à Paris le 1er décembre prochain pour dénoncer contraintes et taxes sur les entreprises. Le Medef appelle lui aussi à se mobilier, mais certainement pas pour aller battre le pavé.

"On ne veut pas manifester. Ce n'est pas le genre du Medef, ce n'est pas mon genre de manifester dans la rue, souligne Pierre Gattaz. Nous voulons mobiliser, expliquer, avoir des témoignages de chefs d'entreprises. On n'a peur de rien, mais ce n'est pas le moment de manifester, ce n'est pas notre façon d'être. On veut être dans le positif, dans le pédagogique". 

Le Medef compte surtout rencontrer les "élus, les préfets, débattre, convaincre, dans toute la France. On veut surtout expliquer, car les gens qui nous gouvernent ne comprennent pas la souffrance et le malaise des chefs d'entreprises aujourd'hui".

> Sur le travail du dimanche

Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, prépare une loi sur l'activité qui prévoit selon la presse, d'élargir les dérogations à la règle du travail dominical, principalement dans les gares et les zones touristiques à fort potentiel économique. 

Gattaz pense qu'il "faut aller plus loin. Je ne voudrais pas que ça se limite à deux ou trois endroits à Paris". Sur le travail nocturne, "c'est tout à fait ambigüe sur est-ce que les magasins pourront ouvrir facilement après cette heure-là pour accueillir tous ces touristes qui sont de plus en plus nombreux".

> Sur le temps de travail

Un rapport économique franco-allemand dont le contenu a fuité dans les médias dimanche proposerait la refonte des 35 heures et un gel des salaires.

"Il y a du pragmatisme dans ces rapports, qui sortent d'ailleurs toutes les semaines et disent qu'il faut que la France se réforme. Il faut être beaucoup plus radical sur les réformes structurelles du pays", a-t-il estimé.

N.G.