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Emploi

Le Medef veut un moratoire sur les lois qui "stressent" les patrons

Pierre Gattaz veut un "comité de suivi" et non un observatoire des contreparties

Pierre Gattaz veut un "comité de suivi" et non un observatoire des contreparties - -

Lors de sa conférence de presse mensuelle, Pierre Gattaz a demandé des mesures concrètes pour le pacte de responsabilité et réclamé moins de textes législatifs et réglementaires.

Après le débat houleux de la semaine dernière sur le pacte de responsabilité et la sémantique "engagement" versus "contrepartie", Pierre Gattaz a repris l'offensive, ce mardi 18 février lors de sa conférence mensuelle.

A cette occasion, le président du Medef a affirmé qu'il ne voulait pas du terme "observatoire des contreparties". Il préfère "comité de suivi". Il trouve cela moins agressif. Il a lancé, en forme d'ultimatum: "il faut que dès mars il y ait des mesures concrètes".

Concernant les négociations en cours sur les modalités d'application des 30 milliards de baisse de cotisations, il a affirmé que le Medef avait "défini une doctrine". Il s'agit, a-t-il détaillé, de garder le crédit d'impôt compétitivité emploi, qui représentera 20 milliards de baisse du coût du travail l'année prochaine et de le compléter avec 5 milliards portant sur les salaires inférieurs à 2,5 smic et le reste sur les salaires supérieurs.

"Arrêtons de mettre des lois généralisées"

Par ailleurs, Pierre Gattaz a déclaré: "quand je vois les projets de loi dans les tuyaux, j'ai très très peur", a dit le chef de la principale organisation patronale française.

Il en a dénombré "une quinzaine", portant sur les stages mais aussi la pénibilité, l'apprentissage, "l'obligation" pour les PME de signer des contrats de générations sous peine d'une sanction, ou encore un dispositif de la loi Hamon qui "oblige à consulter le comité d'entreprise en cas de vente" de tout ou partie de l'entreprise. Il voudrait donc un moratoire sur les projets de loi qui "stressent" les entreprises.

A propos des stagiaires, il a regretté qu'"au lieu de traiter des problèmes ponctuels, on (fasse) une loi". Pierre Gattaz fait référence à la proposition de loi PS qui sera débattu demain, mercredi 19 février. "Arrêtons de mettre des lois généralisées, contrôlons ceux qui sont en dehors des clous!", a-t-il ajouté.

Diane Lacaze avec AFP