BFM Business
Emploi

Geoffroy Roux de Bézieux (Medef): "le gros sujet c'est la fiscalité"

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité de BFM Business, ce jeudi 4 juillet

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité de BFM Business, ce jeudi 4 juillet - -

Le nouveau vice-président du Medef était l'invité de BFM Business, ce jeudi 4 juillet. Il a notamment exprimé ses craintes quant à l'évolution de la fiscalité des entreprises, sujet dont il est désormais en charge au sein de l'organisation patronale.

Le nouveau vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux a reçu en charge des secteurs comme l'économie, l'innovation, le numérique. Mais pour lui, le dossier le plus brûlant qui lui est confié est celui de la fiscalité.

Invité de BFM Business, ce jeudi 4 juillet, le PDG d'Omea Telecom est plus particulièrement revenu sur ce sujet lors de l'interview. "Le gros sujet c'est la fiscalité", a-t-il ainsi d'emblée déclaré. Il a confié dans la foulée avoir rencontré de nombreux chefs d'entreprises tout au long de la campagne électorale. Ces derniers lui ont fait part "d'une attente pour que le gouvernement change de politique".

"La première bataille aujourd'hui c'est le PLF [projet de loi de finances pour 2014, ndlr] où on lit dans la presse que le gouvernement a l'intention de prélever 6 milliards d'euros supplémentaires sur les entreprises. Pour nous, cela n'est pas possible: nous sommes déjà au taquet sur les prélèvements"', a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux

"Les PME ne peuvent plus prendre un centime d'euros de prélèvements supplémentaires"

Dans le discours qu'il a prononcé après son élection officielle, Pierre Gattaz, nouveau président du Medef, avait lui aussi déclaré que "nous n'accepterons plus de hausses d'impôts ou de prélèvements obligatoires".

Geoffroy Roux de Bézieux, lui craint que le gouvernement n'use d'autres artifices, c'est à dire qu'il ne créé pas de nouveaux impôts mais modifie l'assiette ou le taux des taxes existantes. "Or les PME ne peuvent plus prendre un centime d'euros de prélèvements supplémentaires", a-t-il fait valoir.

Il est également revenu sur le chiffres de 100 milliards de baisse d'impôts et de charges sur cinq ans voulues par Pierre Gattaz. "Cela revient à 20 milliards d'euros par an, soit 2% de la dépense publique. En entreprise, il nous est arrivé, par temps de récession, de faire des efforts significatifs de 10 à 15% sur nos frais généraux". "Je ne peux pas croire qu'on ne soit pas en capacité de le faire", a-t-il conclu.

Julien Marion