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Emploi

GM&S: le tribunal statuera le 4 septembre sur l'offre de reprise

Le Tribunal de Commerce de Poitiers s'est prononcé sur le sort de GM&S

Le Tribunal de Commerce de Poitiers s'est prononcé sur le sort de GM&S - PASCAL LACHENAUD / AFP

Le tribunal de commerce de Poitiers se prononcera finalement le 4 septembre, après avoir consulté le Comité d'entreprise, sur l'offre de reprise de l'équipementier automobile.

Le tribunal de commerce de Poitiers qui examinait ce lundi après-midi l'unique offre de reprise de l'équipementier creusois GM&S, en liquidation depuis le 30 juin, statuera sur l'offre de reprise de l'emboutisseur GMD le 4 septembre, après consultation du Comité d'entreprise (CE).

Dans son jugement rendu public vers 18h, le tribunal "décide de rouvrir les débats dans son audience (...) du 4 septembre 2017 à 10h00 aux fins de statuer sur l'offre de reprise partielle de la société GM&S Industry France par la société GMD après avoir recueilli notamment l'avis des institutions représentatives du personnel". Parallèlement, le tribunal de commerce prolonge l'activité de l'usine de La Souterraine (Creuse) jusqu'au 18 septembre à minuit.

A l'issue de l'audience, l'avocat de salariés, Me Jean-Louis Borie, avait expliqué devant la presse que "le tribunal n'a fait que constater qu'il disposait maintenant d'une offre de reprise ferme, valide jusqu'au 20 septembre". "On s'oriente vers une reprise par GMD", numéro un français de l'emboutissage dont l'offre prévoit le maintien de seulement 120 salariés sur 277, avait ajouté l'avocat. "Les trois prochaines semaines, pour nous, ça va être les vacances", a pour sa part déclaré Jean-Marc Ducourtioux, élu CGT. Et d'ajouter que "les collègues vont pouvoir partir en vacances sans avoir à recevoir une lettre de licenciement. Ils seront tranquilles de ce coté-là, c'est déjà bien".

Négocier "l'indemnisation des blessés"

Mais les syndicats martèlent que l'usine ne peut pas tourner avec seulement 120 salariés. Et bien conscients de l'enjeu social pour le début de quinquennat d'Emmanuel Macron, ils sont déterminés à négocier jusqu'au bout pour en sauver davantage. "On va prendre quelques semaines de congés bien mérités et se reposer, puis on va remettre ça. Parce qu'il est hors de question de se laisser dépouiller", a prévenu le secrétaire du CE Yann Augras (CGT).

Il s'agira en outre de négocier "l'indemnisation des blessés", les ouvriers qui ne seraient pas repris par GMD, a souligné le syndicaliste. Pour maintenir la pression, les salariés du deuxième employeur privé de la Creuse avaient une nouvelle fois pris la route lundi depuis La Souterraine pour venir manifester à Poitiers, la majorité en autocar, et pour huit d'entre eux à vélo (117 km).

Bien qu'en vacances depuis ce week-end - l'usine est fermée en août -, une grosse centaine d'ouvriers ont ainsi accompagné, bruyamment, avocat et représentants syndicaux, jusqu'au Palais de justice. Le PDG de GMD, Alain Martineau, avait demandé la semaine dernière au tribunal un "court délai" pour s'assurer de "l'adhésion des salariés" à son projet. Après une rencontre avec ces derniers à l'usine de La Souterraine le 27 juillet, M. Martineau a finalement levé cette dernière condition.

P.L avec AFP