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GM&S: les salariés attaquent en justice le plan de sauvegarde de l'emploi

Le recours des salariés contestant le PSE a été déposé vendredi 20 octobre au tribunal administratif de Limoges.

Le recours des salariés contestant le PSE a été déposé vendredi 20 octobre au tribunal administratif de Limoges. - Pascal Lachenaud-AFP

Les salariés de l'équipementier creusois GM&S, liquidé et repris par l'emboutisseur GMD en supprimant 156 emplois, ont déposé un recours en annulation du plan social devant la justice, à quelques jours d'être reçus à l'Elysée par le cabinet d'Emmanuel Macron.

Le dossier social GM&S est loin d'être clos. Des salariés ont attaqué le plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit la suppression de 156 postes dans le cadre de la reprise partielle de l'entreprise par GMD. "Nous contestons le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) sur au moins deux points. D'abord les critères choisis pour établir la liste des salariés licenciés. Mais également sur la constitution même de ce PSE (...) hallucinant, bricolé à la hâte parce qu'au plus haut niveau il fallait en finir avec le dossier GM&S", a déclaré Vincent Labrousse, encore élu CGT mais concerné par les licenciements.

Résultat de cette hâte, selon le porte-parole du CE, les critères établis "éliminent des compétences clés pour GMD", notamment "des techniciens méthode, des ouvriers en soudage et robotique, en maintenance outillage".

Le délégué dénonce également "un manque de transparence de la part du mandataire, qui n'a jamais fourni la liste des salariés et les points attribués à chacun sur les base des critères qu'il avait retenu".

La justice administrative a 3 mois pour se prononcer

"Si j'y vais, c'est que j'ai des arguments solides", a assuré l'avocat des salariés, Me Jean-Louis Borie, qui a déposé le recours ce vendredi 20 octobre au tribunal administratif de Limoges. La justice administrative aura trois mois pour se prononcer sur le fond, mais la procédure portée permettra aussi, selon l'avocat, "d'ouvrir d'autres portes aux salariés qui souhaiteraient demain contester leur licenciement devant le conseil des prud'hommes".

Ce nouveau rebondissement survient alors que lundi 23 octobre, une délégation de GM&S doit être reçue par deux conseillers de l'Elysée, où ils entendent parler de "réembauche de salariés, mais également démarches de recherche d'emplois dans leur bassin de vie: Creuse, Haute-Vienne, Indre", a expliqué Vincent Labrousse, élu CGT.

F.B avec AFP