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Emploi

GM&S: les salariés vont reconduire le blocage de Renault-Villeroy

Le tribunal de Commerce doit se prononcer ce lundi sur l'avenir de GM&S

Le tribunal de Commerce doit se prononcer ce lundi sur l'avenir de GM&S - PASCAL LACHENAUD / AFP

Alors que les salariés de GM&S seront fixés sur leur sort ce lundi, la reconduction du blocage d'une plateforme logistique de Renault à Villeroy, principal passeur de commandes avec PSA, vise à maintenir la pression sur le constructeur automobile.

Les salariés de l'équipementier creusois GM&S Industry, en attente ce lundi d'une décision de justice sur une offre de reprise, ont décidé de reconduire dès mardi le blocage d'une plateforme logistique Renault à Villeroy (Yonne) qu'ils avaient déjà bloquée la semaine dernière. "Des listes sont ouvertes pour s'inscrire, on est en train de prendre les noms pour les cars" pour Villeroy, a indiqué à l'AFP Jean-Marc Ducourtioux, délégué CGT de GM&S, à l'issue d'une assemblée générale du personnel sur le site de l'usine à La Souterraine (Creuse).

La semaine dernière, une centaine de salariés de GM&S avaient bloqué de mardi matin à vendredi soir le site de Renault-Villeroy -une plateforme logistique de pièces détachées- pour obtenir des avancées "sur la sauvegarde de l'emploi et l'indemnisation des salariés" dans le cadre de l'offre de reprise de GM&S, actuellement à l'étude.

La décision du tribunal de commerce attendue ce lundi 

Renault et PSA sont les principaux passeurs de commandes de GM&S, et les salariés de l'équipementier creusois estiment que les deux constructeurs pourraient faire davantage que les 22 millions d'euros de commandes annuelles garanties pour l'heure, pour pérenniser le site de La Souterraine, et améliorer l'offre de reprise. Les manifestants de GM&S qui avaient bloqué, sans incident, le site de Villeroy avaient assuré vendredi qu'ils reviendraient en début de semaine, pour maintenir la pression.

Le tribunal de commerce de Poitiers doit se prononcer lundi en fin de journée sur le sort de GM&S, en liquidation judiciaire depuis le 30 juin. Le tribunal pourrait prononcer une liquidation sèche, ou se donner du temps, jusqu'à fin août comme le réclament les salariés, pour examiner, ou voir peaufinée la seule offre de reprise sur la table: celle de l'emboutisseur stéphanois GMD, qui ne porte que sur le maintien de 120 des 277 emplois de GM&S.

P.L avec AFP