BFM Business
Emploi

GM&S placée en liquidation judiciaire avec poursuite de l'activité

GM&S va prolonger son activité jusqu'au 21 juillet

GM&S va prolonger son activité jusqu'au 21 juillet - Pascal Lachenaud - AFP

L'équipementier automobile va continuer son activité jusqu'au 21 juillet. Ce qui laisse le temps au repreneur GMD de renforcer son offre.

Le tribunal de commerce de Poitiers a finalement rendu son verdict. Il a ainsi placé l'équipementier GM&S, déjà en redressement judiciaire, en liquidation judiciaire avec prolongation de l'activité jusqu'au 21 juillet. 

"Trois semaines, ce n'est pas beaucoup mais cela peut être prolongé une nouvelle fois", a estimé l'avocat des salariés, Maître Jean-Louis Borie, précisant qu'une audience se tiendrait le 19 juillet au tribunal pour examiner l'offre déposée par l'emboutisseur GMD, seul repreneur déclaré à ce jour.

"La liquidation judiciaire était devenue inéluctable. Elle va permettre la mise en oeuvre des mécanismes de garantie des salaires, et ainsi préserver les droits des personnels", explique dans un communiqué le procureur de la République de Poitiers, Michel Garrandaux.

Un nouveau délai de facto

Pour Michel Garrandaux, l'offre de reprise formulée jeudi soir par le groupe GMD est "perfectible dans son volet social et présente des réserves qui devront être levées. Mais elle émane d'un acteur économique crédible qui opère dans le secteur d'activité de GM&S".

La poursuite de l'exploitation "ouvre un nouveau et bref délai devant permettre d'examiner les modalités de l'offre déposée par le groupe GMD et le cas échéant, d'ordonner la cession de l'entreprise", souligne le communiqué.

"On ne lâchera rien! 120 emplois, c'est beaucoup trop peu, on sait très bien que ce site n'aura pas une pérennité dans les années à venir en étant à 120. Une usine de cette taille, avec 120 salariés, ça ne vit pas", a réagi Yann Augras, élu CGT et secrétaire du CE.

 "Il y a encore des choses à jouer, on va se battre comme des dingues", a-t-il lancé devant les salariés, promettant de poursuivre les négociations sociales avec GMD mais aussi de solliciter d'autres équipementiers pour une éventuelle reprise.

J.M. avec AFP