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Goodyear : Amiens-Nord et 1 173 postes menacés

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A l’occasion du comité central d’entreprise chez le fabricant de pneus ce jeudi, la direction a présenté son projet de fermeture du site d’Amiens-Nord. 1 173 postes sont sur la sellette.

Les salariés avaient raison de s’inquiéter. La direction de Goodyear a confirmé prévoir la fermeture du site d’Amiens-Nord au cours d'un comité central d’entreprise, ce jeudi 31 janvier. Le fabricant de pneus américain a indiqué que 1 173 postes étaient menacés de suppression, sur les 1 250 salariés que compte le site.

"La fermeture de l'usine est la seule option possible après cinq années de négociations infructueuses", a expliqué dans un communiqué la direction. Elle estime que la production de pneus à Amiens Nord a engendré en 2011 une perte cumulée de 61 millions d'euros.

L’usine de la Somme a fait l'objet de plusieurs plans sociaux ou de départs volontaires. mais tous ont finalement été annulés, notamment en raison d’une bataille juridique qui dure depuis cinq ans.

Des plans sociaux annulés, un projet de reprise avorté

Un plan social prévoyant 817 suppressions de postes avait été invalidé à plusieurs reprises par la justice, saisie par la CGT. Des négociations entre l’exécutif de Goodyear France et les syndicats ont achoppé. Une absence d’accord qui a donné lieu en septembre 2012 au retrait d'un projet de plan de départs volontaires sans licenciements.

Même les discussions avec un éventuel repreneur, le groupe Titan, spécialiste des pneus agricoles, n’ont pas abouti en juin dernier.

Aujourd'hui, la direction pointe du doigt -sans la nommer- la CGT: "Nous sommes profondément déçus que cinq années de négociations n'aient pas permis de parvenir à un compromis avec les représentants du personnel d'Amiens Nord", écrit-elle.

Entre 2008 et 2011, Goodyear, dont l'activité est cyclique, a enregistré des pertes de 87 millions de dollars en moyenne par an, a indiqué une porte-parole de la direction.

Le groupe était endetté à hauteur de 3,4 milliards de dollars en septembre 2012 et les actionnaires n'ont pas touché de dividendes depuis 2003, a-t-elle ajouté. Elle a précisé que l'usine d'Amiens-Nord coûtait quelque 60 millions d'euros par an au groupe.

BFMbusiness.com et AFP