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Le gouvernement veut faire un geste pour les ménages modestes

La question du pouvoir d'achat des catégories modestes revient sur le devant de la scène

La question du pouvoir d'achat des catégories modestes revient sur le devant de la scène - -

Bien que le débat sur la défiscalisation des heures supplémentaires soit clos, le gouvernement réfléchit à une mesure destinée à améliorer le pouvoir d'achat des ménages modestes.

Il n'est pas question pour le gouvernement de défiscaliser à nouveau les heures supplémentaires afin de permettre aux salariés d'augmenter leur pouvoir d'achat. C'est ce qu'a rappelé, mercredi 5 septembre, Najat Vallaud-Belkacem sur BFMTV et RMC.

Mais la porte-parole du gouvernement a laissé entendre que le gouvernement réfléchissait bien à la mise en place d'une mesure destinée à doper le pouvoir d'achat des catégories modestes. "On peut résoudre autrement que par la défiscalisation la question du pouvoir d'achat des bas salaires", a-t-elle déclaré. Oui mais comment?

Dégel de la PPE

Le "dégel" pour les revenus 2013 de l'indexation du barème de l'IR annoncé par Jean-Marc Ayrault le 27 août en marge de la présentation de sa réforme des retraites, est davantage une mesure ciblée sur les catégories moyennes que modestes qui sont nombreuses à ne pas payer d'impôt sur le revenu.

Le gouvernement étudie donc un autre dégel, celui de la Prime pour l'emploi (PPE) qui n'a pas été revalorisée depuis 2008. A priori, le barème de la PPE versée à 6,3 millions de foyers modestes devait être à nouveau gelé l'année prochaine. Mais le gouvernement pourrait revenir sur ce choix, quitte à voir le montant global de la PPE, 2,5 milliards d'euros, repartir à la hausse.

Par ailleurs, la PPE ne serait finalement pas fusionnée avec le RSA l'année prochaine. Le gouvernement aurait décidé de ne pas suivre la piste proposée récemment par le député PS Christophe Sirugue, qui préconisait dans un rapport de regrouper les deux dispositifs en créant une seule prime d'activité.

Reste évidemment la solution d'un coup de pouce au Smic en janvier alors qu'au 1er juillet, aucune revalorisation n'a été décidée par le gouvernement Ayrault. Mais cette solution aurait l'inconvénient d'alourdir le coût du travail. Le but inverse de celui affiché désormais par l'exécutif.

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P.C