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Grégoire Leclercq: "les auto-entrepreneurs veulent de la stabilité"

Grégoire Leclercq était l'invité de BFM Business ce mercredi 14 août

Grégoire Leclercq était l'invité de BFM Business ce mercredi 14 août - -

Le président de la Fédération des auto-entrepreneurs, invité sur BFM Business ce mercredi 14 août, ne se réjouit pas du revirement du gouvernement sur la réforme de leur statut. L'absence de seuil dans le projet de loi va "empêcher la discussion parlementaire sur le sujet".

Les poussins ne savent plus vraiment sur quel pied danser. Lorsque, mi-juin, la ministre Sylvia Pinel a présenté son projet de réforme du statut des auto-entrepreneurs, ces derniers, par la voix du président de leur fédération, Grégoire Leclercq, déclaraient que l'instauration des seuils allait "décourager un certain nombre d'entrepreneurs de créer une auto-entreprise; renvoyer vers une activité non déclarée tous les auto-entrepreneurs qui auraient tendance à dépasser le seuil, et se retrouver avec une usine à gaz incompréhensible".

Ce mercredi 14 août, invité de Good Morning Business sur BFM Business, Grégoire Leclercq, est revenu sur ce sujet. "Nous aurions préféré que les seuils, qui est l'évolution principale et unique de cette réforme, soient inscrit noir sur blanc dans le projet de loi". En effet, hier, Les Echos annonçaient que le gouvernement gardait le principe des seuils mais ne donnerait pas de chiffres.

"Seuils hypothétiques"

Selon lui, inscrire ce seuil dans le projet aurait permis d'avoir un élément de discussion parlementaire. "Si on met un seuil hypothétique dans un décret hypothétiquement signé dans plusieurs mois, nous n'aurons pas un débat parlementaire honnête et clair sur les enjeux de cette réforme".

Grégoire Leclercq préconise de la stabilité. "Retoucher une énième fois à un dispositif qui a été changé 11 fois en quatre ans et demi, c'est dangereux". Ce que voudraient les auto-entrepreneurs c'est de garder le seuil de 32.6000 euros pour les professions de services et de 81.500 euros pour le commerce.

Ainsi qu'un accompagnement. "Si nous limitons à 19.000 euros, nous ne poussons pas les auto-entrepreneurs à grandir. Il faut leur donner une perspective de croissance. Il faut leur laisser être dynamique".

Diane Lacaze