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Hédiard: le tribunal de commerce valide la reprise par Do & Co

Hédiard sera racheté par un groupe autrichien

Hédiard sera racheté par un groupe autrichien - -

Le tribunal de commerce de Paris a choisi, ce jeudi 26 juin, l'offre de reprise de l'épicerie de luxe par le groupe autrichien Do&Co. 100 salariés sur 134 vont conserver leurs postes.

L'avenir d'Hédiard s'éclaircit. Ce jeudi 26 juin, le tribunal de commerce de Paris a validé la reprise de l'épicerie de luxe parisienne, placée en redressement judiciaire depuis le mois d'octobre, par l'autrichien Do&Co. Ce dernier avait fait le choix de présenter in extremis un plan de continuation en s'alliant à l'actuel propriétaire russe, Serguei Pougatchev.

Do&Co rachètera pour 17 millions d'euros la maison créée en 1854, la majeure partie de cette somme servira à apurer la dette de la société. Le groupe autrichien reprendra une centaine de salariés sur les 134 de la société. En outre, six millions d'euros seront investis pour rénover la boutique historique de la place de La Madeleine, dans le quartier des grands magasins, à Paris.

La justice a ainsi préféré cette proposition à celle du fonds suisse Ledunfly, de la milliardaire suisse Dona Bertarelli, qui proposait, elle, de reprendre l'intégralité des salariés.

34 licenciements autorisés

"Certes, la dimension sociale de cette offre est inférieure à celle présentée par Ledunfly, mais elle apparaît au tribunal plus réaliste au regard du réseau de magasins restant en exploitation après les cessions intervenues pendant la période d'observation", indique le jugement.

Le tribunal a donc autorisé le licenciement de 34 salariés dans un délai d'un mois. Selon lui, "le plan de continuation sera poursuivi sous la responsabilité opérationnelle d'un nouvel actionnaire coté à la Bourse de Vienne, doté d'une solide et ancienne expérience du métier".

Hédiard est déficitaire depuis 7 ans. En 2012, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 17,5 millions d'euros, qui s'est encore replié en 2013, à 14 millions d'euros. Au final, le chiffre d'affaires a été divisé par 4 en dix ans.

J.M. avec AFP