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Indemnisation chômage: accord entre patronat et syndicats

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Patronat et syndicats sont parvenus dans la nuit de vendredi à samedi, après une négociation marathon, à un accord sur l'indemnisation chômage. Il prévoit la mise en œuvre "des droits rechargeables".

Patronat et syndicats sont parvenus dans la nuit de vendredi 21 à samedi 22 mars, après une négociation marathon, à un accord sur de nouvelles règles d'indemnisation pour 2,2 millions de chômeurs.

Il comprend notamment un nouveau système de "droits rechargeables", ont indiqué les négociateurs de la CGPME et de la CFTC.

Le texte (téléchargeable ci-contre) présenté par le patronat (Medef, CGPME, UPA) a recueilli un premier avis positif de trois syndicats (CFDT, FO, CFTC), selon la même source. La CGT et de la CFE-CGC s'y sont opposés. Les syndicats doivent consulter leurs instances dirigeantes avant de signer officiellement cette nouvelle convention Unédic, qui devra aussi être agréée par l'Etat.

Le projet d'accord prévoit la mise en oeuvre "des droits rechargeables", un nouveau système qui permettra aux chômeurs de conserver l'ensemble de leurs droits à indemnisation, en cas de reprise d'emploi.

Le régime spécifique des intermittents conservé

Il demande en échange des efforts aux cadres qui touchent une importante indemnité de départ, et devront désormais attendre jusqu'à 180 jours avant de toucher des allocations. Les intermittents conservent leur régime spécifique, mais verront leur indemnisation plafonnée à 5.475 euros bruts mensuels.

Au total, les économies réalisées grâce aux nouvelles règles se chiffreraient à environ 400 millions d'euros, selon les syndicats.

Yves Razzoli, de la CFTC, a salué un "texte relativement équilibré, plutôt bien écrit, raisonnable et raisonné". "L'effort demandé aux chômeurs est acceptable, car il est compensé par d'autres mesures, comme les droits rechargeables", a-t-il assuré.

Le Medef a atteint son objectif d'économies

Eric Aubin, de la CGT, a à l'opposé dénoncé un texte qui ne comporte que "des sacrifices ou des reculs pour les demandeurs d'emploi", "aboutissement de discussions de couloirs auquel le ministère a participé".

"Le Medef a atteint son objectif, toutes les économies ont été faites sur les demandeurs d'emplois", notamment les cadres, "aucune nouvelle cotisation (des entreprises) n'est ajoutée", a déploré Frank Mikula, de la CFE-CGC.

Confrontés à un chômage record (3,31 millions de demandeurs d'emploi sans activité fin janvier), les partenaires sociaux avaient débuté mi-janvier des discussions afin de définir une nouvelle convention Unédic. Une tâche compliquée par la situation financière du régime: son déficit a atteint 4 milliards d'euros fin 2013.

L. B. avec AFP