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Emploi

Intermittents: Mailly (FO) demande au gouvernement d'assumer ses responsabilités

Jean-Claude Mailly dénonce aussi les abus des employeurs avec le statut d'intermittents.

Jean-Claude Mailly dénonce aussi les abus des employeurs avec le statut d'intermittents. - -

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, a appelé ce 13 juin à régler indemniser les intermittents non pas avec les fonds de l'assurance-chômage mais avec le budget de la Culture.

Le gouvernement Valls a jusqu'au 30 juin pour signer l'agrément de l'accord interprofessionnel sur l'assurance chômage, qui durcit notamment l'octroi d'indemnités aux intermittents du spectacle. En protestation, ceux-ci occupent plusieurs directions régionales du travail, ce vendredi 13 juin.

L'accord est pourtant "équilibré", a estimé Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, sur Europe 1 ce vendredi. Son syndicat l'a signé, comme 10 des "13 ou 14 accords interprofessionnels".

Selon lui, le principal problème des intermittents, c'est la "réduction des budgets de la culture". "J'étais dans la Creuse la semaine dernière, et bien le budget du Conseil général en matière de culture est passé en deux ans de 185 000 euros à zéro. Résultat des courses, il y a moins d'aides, etc. Les intermittents concernés ont moins de contrats", explique-t-il.

"Le bébé revient" au gouvernement

Qui doit régler ça? "Pas l'assurance chômage ! Mais la ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, le ministre du Budget, le Premier ministre", a martelé le leader syndical.

Comme le premier président de la Cour des comptes Didier Migaud, il dénonce les abus. Il y a selon lui un "tri à faire du côté des employeurs. Il y a des gens qui, dans certaines grandes entreprises ou dans la communication, sont en situation d'intermittence. Et bien ils devraient être en CDI".

En tout cas, il met en garde le gouvernement. "S'il ne l'agrée pas, le bébé lui revient. Ça veut dire qu'il ne reprend pas seulement les deux annexes [sur les intermittents ndlr], mais l'intégralité du dossier, et c'est lui qui le règle."

N.G.