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Jean-François Pillard (Medef): "nous voulons un vrai débat" sur les seuils

Jean-François Pillard était l'invité de BFM Business, ce lundi 2 juin.

Jean-François Pillard était l'invité de BFM Business, ce lundi 2 juin. - -

Le vice-président du Medef chargé du social était l'invité de BFM Business ce lundi 2 juin. Il est revenu sur la possible suspension des seuils créant des obligations sociales pour les entreprises.

Le gouvernement étudie la possibilité d'une quasi-révolution pour les entreprises. Mercredi 28 mai, le ministre du Travail, François Rebsamen, a indiqué qu'il était prêt à suspendre les seuils à partir desquels les entreprises sont tenues des respecter certaines obligations sociales comme, par exemple, la création d'un comité d'entreprise au delà de 50 salariés.

Invité de BFM Business ce lundi 2 juin, Jean-François Pillard, le vice-président du Medef chargé du social, est revenu sur cette annonce. "Nous sommes preneurs d'une discussion sérieuse [sur ce sujet, ndlr]. Mais la question n'est pas les suspensions provisoires, qui créent de l'incertitude. C'est trouver les solutions qui permettent dans le futur d'y voir clair sur ce sujet. Nous voulons, donc, un vrai débat sur les seuils dans le cadre d'une négocation prévue sur la modernisation du dialogue social", a-t-il développé.

"La pénibilité, c'est l'anti-pacte"

Jean-François Pillard est également revenu sur la question de la pénibilité, alors que les entreprises devraient être exonérées de cotisation pénbilité l'année prochaine. "Il faut être sérieux, la pénibilité c'est jusqu'à maintenant l'anti-pacte: c'est complexe, coûteux et, à terme, susceptible de supprimer des emplois. Il y a donc urgence à créer des solutions constructives mais qui ne soient pas des solutions qui reportent le problème à terme. Neutraliser d'une manière ou d'une autre les cotisations pendant deux ou trois ans, ce n'est pas réaliste".

Le vice-président du Medef a également réagi aux déclarations de Laurent Berger. Le leader de la CFDT a affirmé hier au JDD qu'il pourrait demander au gouvernement de revenir sur les baisses de charges si le patonat ne joue pas le jeu sur le pacte de responsabilité.

"La situation du pays est telle qu'on ferait bien de laisser de côté ces querelles par voie de media interposés", a répondu Jean-François Pillard, mettant en avant que la "France va mal sur un plan économique". "Quelles que soient les convictions que nous ayons les uns et les autres ce qui est fondamental, c'est de se mobiliser pour mettre en oeuvre les réformes nécessaires à notre pays", a-t-il affirmé.

J.M.