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Jean-Marc Ayrault très prudent sur les chiffres du chômage

Jean-Marc Ayrault reste prudent sur l'évolution du chômage

Jean-Marc Ayrault reste prudent sur l'évolution du chômage - -

La publication des chiffres du chômage de décembre avec une stabilité du nombre de demandeurs d'emploi marque un répit pour le gouvernement après 19 mois de hausse continue. Mais il va devoir gérer les conséquences de plusieurs plans sociaux dans les semaines à venir.

"Il ne faut pas tirer des conclusions des chiffres d'un mois". C'est ainsi que, depuis le Chili où il est en voyage officiel, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a commenté les chiffres du chômage du mois de décembre, publiés vendredi 25 janvier. La bataille pour l'emploi n'est "pas terminée et pas encore gagnée", a-t-il ajouté.

Un echo aux propos de son ministre du Travail, Michel Sapin, qui, la veille, affirmait : "la bataille du chômage se gagne sur la durée". Même prudence chez Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. Sur Europe 1, ce samedi 26 janvier, la ministre s'est félicitée de cette stabilisation, même "si cela reste très fragile". Et d'indiquer que "nous livrons bataille pied à pied et emploi par emploi".

nous livrons bataille pied à pied et emploi par emploi", a-t-elle poursuivi.

Des chiffres moins favorables en janvier

Pourtant, l'Exécutif cache à peine que le chiffre de décembre constitue une bonne surprise pour lui après 19 mois de hausse continue. Ou du moins une petite bouffée d'oxygène face aux critiques sur sa politique économique.

Entre novembre et décembre, le nombre de nouveaux demandeurs d'emploi est, en effet, resté quasi-stable avec seulement 300 chômeurs de catégorie A supplémentaires (ceux qui n’ont pas travaillé du tout). Même si décembre est traditionnellement un mois assez favorable sur le front de l'emploi. Au total, la France compte aujourd'hui 3 132 900 personnes à la recherche d'un travail, soit 284 600 de plus en un an.

"J'appelle, à partir de ces derniers chiffres du chômage, non pas à un constat qui rassurerait tout le monde, mais à la mobilisation encore plus forte pour réussir (...) cet objectif de faire reculer fortement le chômage", a ajouté le chef du gouvernement. Il a refusé de voir dans ce ralentissement du chômage les premiers effets de sa politique. "Non, je ne veux pas tirer de conclusion".

On comprend sa prudence. Malgré la mise en place des nouveaux dispositifs de contrats aidés, les chiffres de janvier ne devraient pas être aussi favorables que ceux de décembre. Surtout, plusieurs plans sociaux et la fermeture de certains sites industriels comme celui de Goodyear à Amiens risquent de mettre le gouvernement en situation plus délicate. Sans parler de la situation dans l'automobile qui alourdit le climat social.

BFM Business et AFP