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Journée sociale sous haute tension pour Jean-Marc Ayrault

Journée chargée pour Jean-Marc Ayrault sur le front social

Journée chargée pour Jean-Marc Ayrault sur le front social - -

Manifestation, reprise des négociations chez Peugeot et Renault, comité central à la Banque de France… Ce mardi, le Premier ministre sera sollicité de toutes parts pour répondre aux inquiétudes sociales. Il devra également convaincre le PS que ses priorités sont les bonnes.

Journée marathon pour le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault rencontre ce mardi 29 janvier au matin les députés de la majorité, avant de s'exprimer ce soir devant le bureau national du Parti socialiste. Il devrait y exposer ses "priorités" pour les prochains mois, selon son porte-parole.

Il devrait également être interpellé sur la politique du gouvernement en matière d’emploi en cette journée de contestation sociale d’ampleur.

> Journée de mobilisation

Des salariés de Renault, PSA, Sanofi, GoodYear, Virgin, Faucecia et d'autres entreprises qui ont annoncé des suppressions de postes seront dans la rue ce mardi pour protester contre les "licenciements boursiers". Le Premier ministre devrait ainsi être pressé de préciser ses intentions en la matière. Légiférer contre ce type de licenciements constituait, en effet, une promesse de campagne de François Hollande. 

En juin 2012, le ministre du Travail, Michel Sapin, assurait vouloir aller vite sur ce dossier. Mais en six mois, le gouvernement s’est contenté de donner une définition de ce qu’est un licenciement boursier : celui dont "le seul motif est d’augmenter les dividendes des actionnaires". Aucun texte n'est pour l'instant inscrit au programme de travail du gouvernement. Ayrault va devoir s'en justifier.

> Négociations sociales

En parallèle, des négociations sociales se tiendront simultanément chez les deux constructeurs automobiles français. Renault et Peugeot sont, en effet, actuellement en discussions avec les représentants du personnel pour rendre leurs usines françaises plus compétitives.

Mais chez Renault, la dernière journée de pourparlers s'est très mal passée, les syndicats accusant la direction de la marque au losange, dont l'Etat est actionnaire à 15%, de chantage à l’emploi. Ce qui avait forcé le gouvernement, à réagir. Si ces dernières négociations se transforment encore une fois en bras de fer, Jean-Marc Ayrault pourrait devoir intervenir.

Son arbitrage a également été sollicité par les parlementaires communistes à propos du plan social à la Banque de France. Les députés PC demandent au Premier ministre d’organiser une table ronde sur l’avenir de l’institution dans les meilleurs délais. Ils affirment que les salariés de cette dernière ont des propositions "constructives et innovantes", qui constitueraient une alternative aux 2 000 suppressions de postes prévues.

La relative accalmie née de la publication vendredi des chiffres du chômage pour décembre, resté stable par rapport à novembre, n’aura finalement que très peu duré pour le gouvernement.

Nina Godart