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Emploi

Kingfisher envisage d'ouvrir 50 magasins en France si l'attractivité s'améliore

Kingfisher détient notamment les magasins Castorama et Brico Dépôt.

Kingfisher détient notamment les magasins Castorama et Brico Dépôt. - -

Ian Cheshire, directeur général du groupe de magasins de bricolage Kingfisher, a annoncé lundi 17 février pouvoir créer entre 3.000 et 4.000 emplois en France en cinq ans. Mais il demande des contreparties.

Le directeur général du groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher, Ian Cheshire, a annoncé ce 17 février pouvoir ouvrir 50 magasins en France d'ici cinq ans, soit "3.000 à 4.000 emplois". Ala condition toutefois que le gouvernement mette en place des mesures améliorant l'attractivité du pays.

"Nous sommes très confiants sur le long terme en France mais il y a quelques questions sur le moyen terme", a déclaré sur Europe 1 Ian Cheshire, qui participe ce lundi matin au Conseil stratégique de l'attractivité de la France présidé par François Hollande.

"Il reste de l'espace pour environ 50 magasins en plus en France, notamment pour Brico Dépôt dans les cinq ans qui viennent, (...) soit entre 300 et 400 millions d'euros d'investissement et 3.000 à 4.000 emplois en plus", a-t-il détaillé.

Ouverture dominicale

"Il faut une perspective à moyen terme, c'est-à-dire à cinq ans, sur les questions de fiscalité et du marché de l'emploi parce qu'il y a une grande crainte sur les impôts", a expliqué le directeur général de Kingfisher, qui revendique 25.000 emplois dans l'Hexagone où il possède également l'enseigne Castorama.

"On a payé 216 millions d'euros de charges sociales l'an passé, c'est presque deux fois les charges qu'on a payées avec presque le même nombre de salariés en Angleterre", a-t-il regretté.

"Je suis très encouragé par les annonces du président Hollande sur le pacte de responsabilité", a néanmoins souligné Ian Cheshire, qui espère par ailleurs développer son activité française avec l'ouverture dominicale des magasins de bricolage.

Marché de l'emploi des jeunes

"Avec des signes concrets, les entreprises sont prêtes à réinvestir", a-t-il assuré, souhaitant notamment voir le gouvernement prendre des initiatives pour une amélioration des finances publiques et du marché de l'emploi des jeunes.

"Cela coûte beaucoup trop cher de créer des emplois et c'est aussi moins flexible qu'ailleurs", a déploré Ian Cheshire au sujet des contraintes légales du droit du travail français.

"C'est une année clef, avec des signes de relance dans les autres pays européens, alors qu'en France ça reste à finaliser", a conclu le directeur général de Kingfisher.

M. K. avec AFP