L'intrapreneuriat séduit bien plus les salariés que les employeurs
Contraction des mots "interne" et "entrepreneuriat", l'intrapreneuriat est une nouvelle forme de développement en interne de projets innovants, soutenu et encouragé par la direction. Mais cette démarche, qui permet aux collaborateurs d’être acteurs de l’innovation et du développement de l’entreprise, n'est pas encore entrée dans les mœurs.
Selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte auprès de 3700 salariés, 63% des entreprises françaises n'ont aucun programme d'intrapreneuriat. De ce fait, seuls 12% des salariés ont déjà pu mener à bien un projet par ce biais, principalement pour le lancement d'un nouveau produit (41%), ou encore son amélioration (22%), ou moins couramment pour l'optimisation de l'organisation de l'entreprise ou le développement d'une nouvelle technologie (18% dans les deux cas).
Développer son autonomie et son indépendance
Pourtant, la demande est forte du côté des collaborateurs : 72% des sondés se disent intéressés par l'intrapreneuriat, et les 2/3 affirment être attirés par des entreprises qui ont mis en place un tel programme de développement. En tête des motivations, les collaborateurs sont poussés par l'envie de développer leurs compétences professionnelles (26%), mais aussi par la volonté d'autonomie et d'indépendance (24%), tandis que 20% mettent en avant le goût du challenge.
Neuf intrapreneurs sur dix sont prêts à se lancer dans une nouvelle aventure de ce genre. Mais une bonne partie d'entre eux ne se contentent pas de ce statut: près de quatre salariés interrogés sur dix ont eu une expérience d'entrepreneur, et parmi eux, un tiers continuent à gérer leur propre affaire. C'est d'ailleurs cette expérience au sein de leur entreprise qui les a incités à se lancer en solo.