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Emploi

La crise n'est pas une excuse pour être désagréable avec ses collègues

De plus en plus de salariés adoptent une communication agressive avec leurs collègues.

De plus en plus de salariés adoptent une communication agressive avec leurs collègues. - Kaboompics - CC

Du simple manque de politesse aux propos blessants, les incivilités au travail sont en hausse ces deux dernières années, selon une étude du cabinet Robert Half. La crise et les tensions qui en découlent en seraient la cause. Mais, pour autant, on peut lutter contre cette tendance.

L'ambiance zen n'est pas toujours de mise au bureau. Entre les collègues qui oublient de saluer leurs voisins, ceux qui répondent d'un ton sec aux questions les plus banales, ou bien encore les propos blessants, voire insultants des managers, le monde de l'entreprise se révèle de plus en plus rude. Au cours de ces deux dernières années, 51% des DSI ont observé une progression des incivilités verbales mais aussi civique au sein de leur société, révèle une étude du cabinet Robert Half. Ils sont cependant 43% à estimer que la situation demeure inchangée.

Et ce fléau de l'incivilité semble se rependre davantage dans les grandes entreprises, où 62% des DSI ont noté une augmentation de ce type de comportement, tandis qu'ils ne sont que 39% dans ceux travaillant dans les TPE à le remarquer.

La crise -et la pression qu'elle engendre au sein des entreprises- est avancée comme explication à ce débordement de mauvaise humeur. Or ce n'est pas une fatalité. "Si on dit c'est la crise c'est difficile, il y a de la pression c'est difficile, il y a des difficultés c'est difficile. Il ne faut pas chercher d'excuses à travers le contexte économique. Pour moi il n'y en a pas", tranche Fabrice Coudray, Director chez Robert Half.

Passer un contrat moral

La solution est simple pour que l'ambiance soit à l'apaisement et que chacun puisse travailler dans une atmosphère positive. "C'est au dirigeant de prendre les choses en main et de faire en sorte que le nombre d'incivilités au bureau régresse", explique Fabrice Coudray. Pour cela, la direction doit entreprendre la démarche d'établir un socle de valeurs partagées par tous les salariés. "La présidence doit décréter, informer, former et sanctionner ceux qui ne les respectent pas", souligne-t-il.

Et tous les salariés doivent être informés de ce contrat moral. Un soin particulier doit être apporté aux nouveaux recrutés, qui doivent en prendre connaissance lors de leur intégration au sein de la société car cela fait partie des valeurs auxquelles ils doivent adhérer. "On est beaucoup plus fort face aux difficultés, quelles qu'elles soient, quand on a une atmosphère de travail positive et respectueuse et gommées de toutes ces incivilités", conclut Robert Coudray.

C.C.