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La fuite des cerveaux mesurée par LinkedIn

Le réseau social Linkedin a analysé sur un an les flux migratoires internationaux de ses membres.

Le réseau social Linkedin a analysé sur un an les flux migratoires internationaux de ses membres. - Linkedin

Selon le premier réseau social professionnel, c'est en France et en Inde que les départs des talents sont le moins compensés par l'arrivée d'étrangers diplômés.

La fuite des cerveaux qui touche la plupart des pays développés et émergents place deux pays dans une situation particulièrement délicate. En France comme en Inde, les départs des cadres et des jeunes diplômés ne sont pas assez compensés par l'arrivée concomitante de talents étrangers. C'est du moins ce qui ressort d’un classement établi par Linkedin.

Le premier réseau social mondial dédié à l’univers professionnel a analysé le parcours de ses 380 millions de membres à travers le monde en 2014 et dressé une cartographie des personnes qui ont changé de poste et de pays d’origine. Il a ensuite établi un classement par pays en calculant la différence entre le flux net des arrivants et des partants. Si le score est positif, cela signifie que le pays est plutôt attrayant; négatif, le pays n’est pas séduisant.

A ce jeu, l’Inde se classe bonne dernière du Top 20, juste devant la France (voir tableau ci-dessus). La France a ainsi vu le nombre des 8 millions d'inscrits à LinkedIn qu'elle affiche se réduire de 0,2% en 2014.

L'Arabie Saoudite, pays le plus attrayant

Si l’on regarde le classement dans sa globalité, l’Europe de l’Ouest apparaît comme l’une des régions les moins attractives (excepté l’Allemagne). Tandis que parmi les pays les plus séduisants figurent les riches pays du Moyen Orient, la Suisse ou encore Singapour. Certes, ces flux migratoires ne sont mesurés qu’à l’échelle de Linkedin et n’ont pas la précision d’une étude réalisée par des instituts spécialisés. Ce classement donne cependant une tendance sur la fuite des talents, explique Linkedin qui souligne que que les chiffres 2014 confirment les courants déjà analysés en 2013.

Frédéric Simottel