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Emploi

La quatrième révolution industrielle pourrait faire exploser le chômage

L'impression 3D pourrait contribuer à détruire un grand nombre d'emplois.

L'impression 3D pourrait contribuer à détruire un grand nombre d'emplois. - Saul Loeb - AFP

L’ère du numérique et de l’impression 3D pourrait entraîner la perte de 5 millions d’emplois dans les principales économies mondiales, selon un rapport du World Economic Forum.

Certains le jugeront trop alarmiste, mais le rapport diffusé lundi par le World Economic Forum (WEF), organisateur du forum de Davos, dresse indéniablement une perspective très sombre du marché du travail. Selon le document, la quatrième révolution industrielle, qui se traduit notamment par la numérisation ou l'impression 3D, pourrait en effet entraîner la perte de plus de 5 millions d'emplois en cinq ans dans les principales économies mondiales.

Cette nouvelle ère "entraînera de larges perturbations non seulement sur le modèle des affaires, mais aussi sur le marché du travail pendant les cinq prochaines années", indique le texte diffusé deux jours avant l’ouverture du Forum de Davos.

Après la première révolution (avènement de la machine à vapeur), la deuxième (électricité, chaîne de montage), la troisième (électronique, robotique), arrive la quatrième qui combinera plusieurs facteurs à l'oeuvre comme l'internet des objets ou le big data pour transformer l'économie.

Les jeunes plutôt optimistes, sauf les Français

"Ces transformations entraîneront une perte nette de plus de 5 millions d'emplois dans une quinzaine d'importants pays développés et émergents", affirme le WEF qui a analysé des économies comme celles des États-Unis, l'Allemagne, la France, la Chine ou encore le Brésil. "Sans une action urgente et ciblée dès aujourd'hui pour gérer cette transition à moyen terme et créer une main d'oeuvre avec des compétences pour l'avenir, les gouvernements devront faire face à un chômage en hausse constante et à des inégalités", alerte le président et fondateur du WEF, Klaus Schwab.

Par ailleurs, une autre étude publiée par le groupe Infosys et également consacrée à la 4e révolution industrielle, constate que les jeunes travailleurs se montrent positifs à son égard, à l'exception des Français qui pensent à 76% que leurs perspectives d'emplois "sont pires que celles de la génération de leurs parents".

Y.D. avec AFP