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Emploi

Lactalis: la CFDT s'inquiète du sort des 327 salariés de l'usine de Craon

L'usine Lactalis en cause à Craon (Mayenne) est actuellement à l'arrêt et les salariés au chômage partiel.

L'usine Lactalis en cause à Craon (Mayenne) est actuellement à l'arrêt et les salariés au chômage partiel. - Damien Meyer-AFP

La fédération CFDT de l'agroalimentaire se dit "vigilante" quant au devenir des 327 salariés de l'usine de Craon (Mayenne) de Lactalis, au coeur du scandale de lait infantile contaminé à la salmonelle. Le personnel du site est en chômage partiel actuellement.

Que deviennent les salariés de l'usine Lactalis de Craon en Mayenne, incriminée dans la contamination à la salmonelle du lait infantile. La fédération CFDT de l'agroalimentaire s'est dite samedi "vigilante" quant au devenir de ce personnel.

"La FGA-CFDT demande à ce que toutes les mesures soient prises, tant par les pouvoirs publics que par le groupe Lactalis, pour que les 327 salariés du site ne soient pas oubliés dans cette affaire et ne deviennent pas, à leur tour, victimes de ce scandale", écrit-elle. L'usine en cause à Craon (Mayenne) est actuellement à l'arrêt et les salariés sont en chômage partiel.

Outre le devenir des salariés, la CFDT pointe aussi l'importance des contrôles sanitaires "réguliers" et "indépendants" de l'État. "Ces rappels successifs d'une ampleur exceptionnelle ont mis en évidence les défaillances du système de production et de commercialisation", ajoute-t-elle.

La CFDT réclame un renforcement des contrôles de l'État

"Il est donc essentiel de maintenir et même de renforcer les moyens financiers et humains des services de l'État pour prévenir ces risques sanitaires et lutter contre les fraudes", écrit-elle. "Ces contrôles doivent être réalisés par des agents qui, de par leur statut, sont soumis à des obligations et à des règles déontologiques", insiste-t-elle.

Vendredi, la fédération nationale agroalimentaire et forestière (Fnaf) CGT avait estimé que le scandale du lait infantile était de "l'entière responsabilité de la stratégie" du groupe Lactalis, dénonçant notamment un "objectif de profits à court terme". "De multiples contrôles devraient être effectués, depuis l'arrivée du lait jusqu'au conditionnement. Ils devraient être réalisés sur la base d'un cahier des charges interne qui définit les normes européennes. A l'évidence le groupe s'assoit dessus", avait affirmé la CGT.

F.Bergé avec AFP