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Emploi

650.000 euros pour les ex-Lejaby, Les Atelières

La coopérative d'ouvrières a réussi à convaincre des particuliers

La coopérative d'ouvrières a réussi à convaincre des particuliers - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

La souscription publique lancée par la coopérative de fabrication de lingerie a largement dépassé les attentes: l'entreprise créée par d'anciennes de Lejaby a récolté 650.000 euros quand elle espérait en glaner 150.000.

Un exploit ! La coopérative composée notamment d'ex-ouvrières du fabricant de lingerie Lejaby, au bord de la faillite, met en cause la frilosité des banques et lance une souscription publique, le 6 mars 2014. Succès incontestable: les ouvrières de l'atelier de lingerie made in France ont récolté 657.150 euros, deux semaines après cet appel de fonds.

Au moment de son lancement, la présidente de la coopérative, Muriel Pernin, disait espérer récolter "100.000 à 150.000 euros". Une première opération similaire, lancée le 18 juin 2012, avait permis de rassembler 250.000 euros.

Une semaine après, le 12 mars, Muriel Pernin dresse un point d'étape: Les Atelières n'ont récolté que 40.000 euros sur les 150.000 espérés. Mais la dirigeante évoque "une dynamique positive" et des marques d'intérêt d'investisseurs français.

La BPI garantira un éventuel prêt bancaire

Une semaine plus tard, plus de 650.000 euros ont été promis aux ouvrières de Villeurbanne. Cet engouement massif promet un retour sur les rails dans de bonnes conditions aux Atelières, veut croire sa présidente: "il y a trois semaines on a frôlé la liquidation, désormais il est inimaginable que les banques ne nous suivent pas", s'est-elle réjouie.

Selon l'AFP, l'entreprise serait en discussion avec trois banques à propos d'un prêt: LCL, la Caisse d'épargen et le crédit coopératif. Elle réclame un emprunt de 350.000 euros. Les ministre Arnaud Montebourg, au Redressement productif, et Benoît Hamon, à l'Economie sociale, ont fait savoir que la Banque publique d'investissement garantirait ces prêts.

En 2013, les Atelières ont réalisé un chiffre d'affaires de 400.000 euros face à une perte de 550.000 euros. Elles ont notamment été pénalisées par des commandes de petites séries et forcées de créer "un nouveau modèle de fabrication" dans un secteur textile délocalisé, y compris dans le luxe.

N.G.