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Emploi

Les Français ont de moins en moins envie d'entreprendre

Seuls 13% des Français pensent que la conjoncture économique est un atout pour entreprendre.

Seuls 13% des Français pensent que la conjoncture économique est un atout pour entreprendre. - Joel Saget - AFP

La proportion de Français ayant envie de créer leur entreprise a nettement diminué depuis un an, selon un sondage diffusé dimanche. Ce qui n'est pas le cas au Royaume-Uni, et encore moins en Allemagne.

La conjoncture économique a-t-elle eu raison de l'envie d'entreprendre de nos concitoyens? La proportion de Français ayant envie de créer leur entreprise est en effet passée de 37% en 2014 à 30% en 2015, selon le baromètre de la société de capital-investissement Idinvest en partenariat avec Le Figaro et réalisé par Viavoice.

De leur côté, les Britanniques sont 44% à vouloir entreprendre, tandis que 56% d'Allemands - soit presque le double qu'en France - veulent créer leur propre entreprise.

Plusieurs facteurs expliquent cet écart, dont la conjoncture économique et la perception que l'on en a à long terme. Toutefois, "si la croissance britannique est aujourd'hui la plus forte, les Allemands sont les plus confiants sur la conjoncture économique de leur pays: 57% pensent que celle-ci est un atout pour créer son entreprise, contre 29% au Royaume-Uni et 13% en France", avance l'étude. Ceci serait dû à "la constance de l'économie allemande" et à la "solidité de la plupart de ses indicateurs économiques".

Les Français portés sur l'innovation

Par ailleurs, les Allemands sont plus confiants dans la capacité des banques de leur pays à financer des projets (34%, contre 22% pour les Britanniques et 18% en France).

En revanche, les Français sont davantage portés vers l'innovation. Les opportunités offertes par l'évolution des modes de vie et de consommation sont considérées comme un atout par 63% des personnes portées vers la création d'entreprise en France, contre 45% au Royaume-Uni et 40% en Allemagne.

Le sondage a été réalisé en ligne du 16 au 29 octobre auprès de trois échantillons représentatifs des populations française, britannique et allemande âgées de 18 ans et plus (5.000 en France, 1.000 au Royaume-Uni, 1.003 en Allemagne).

Y.D. avec AFP