BFM Business
Emploi

Les pros du digital aiment leur métier mais pas au point d'y faire toute leur carrière

Plus d’un professionnel du digital sur quatre (26%) estime que son travail n’a pas de sens.

Plus d’un professionnel du digital sur quatre (26%) estime que son travail n’a pas de sens. - Startupstockphotos- CC

Qu'ils soient experts en référencement, community managers ou développeurs, ces professionnels sont à près de 85% satisfaits de leur métier, selon une étude. Ce qui ne les empêche pas de se plaindre du stress, et d'envisager une reconversion loin du web.

Le secteur du digital est l'un des plus porteurs en termes d'emplois, au point que de nombreuses entreprises sortent le grand jeu pour recruter les experts dont elles ont besoin. Mais ces conditions rendent-elles les professionnels heureux? Oui pour 61% d'entre eux, dont 10% se disent même très heureux, selon une étude réalisée sur le blog du modérateur auprès de 1258 professionnels du digital.

Sans nul doute, ces experts aiment leur métier. Les spécialistes en référencement sont ceux qui rencontrent le plus de satisfaction, puisqu'ils sont 90% à aimer leur job. Un taux à peine supérieur à celui des community managers (89%) et des professionnels de la communication (89%). Les professionnels du marketing suivent (87%), devant les designers (84%) et les développeurs (80%). 

En plus d'apprécier leur job, les professionnels sont satisfaits de leur équipe (76%), de leur cadre de travail (69%) et des missions qui leur sont confiées (66%).

Un job dénué de sens

Mais il y a naturellement quelques points qui donnent moins de satisfactions. Plus d’un professionnel du digital sur quatre (26%) estime que son travail n’a pas de sens. 48% disent souffrir du stress. C'est principalement la charge de travail qui est mise en cause, par 55% des sondés, suivie par des objectifs trop élevés à atteindre (53%). Le relationnel est aussi mis en cause, puisque 36% pointent du doigt les conflits entre collègues ou avec la hiérarchie, ou encore des désaccords sur les valeurs (27%).

Le niveau de rémunération n'est pas à la hauteur pour 51% de ces professionnels. L'étude met également en lumière un questionnement sur leur avenir. Seuls 37% jugent satisfaisantes les formations financées par l’entreprise, indispensables pour conserver leur employabilité dans un secteur en mutation permanente. Ils sont également 36% à se montrer satisfaits des perspectives d’évolution de leur job.

Envie d'aller voir ailleurs

Au vu de ces quelques points d'insatisfaction, rien d'étonnant à ce que les professionnels du digital soient prêts à jouer le jeu de l'offre et la demande et à aller voir du côté du plus offrant. 86% des sondés pensent changer d'entreprise dans les 5 ans à venir, et pour 70% d'entre eux l'échéance est plutôt dans les deux ans.

Plus étonnant, une bonne partie des sondés est prête à tourner le dos définitivement à ce secteur d'activité: 42% envisagent une reconversion qui n'a rien à voir avec le web. Pour 10%, c'est un projet qu'ils voient bien réaliser dès aujourd'hui et pour 32% c'est sur du plus long terme. Une tendance qui touche l'ensemble des professionnels du digital, quels que soient le lieu de travail et le sexe.

C.C.