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L'Elysée relance les investissements d'avenir

Dans ses voeux, le chef de l'Etat a annoncé une stratégie d'investissements d'ici à 2020

Dans ses voeux, le chef de l'Etat a annoncé une stratégie d'investissements d'ici à 2020 - -

Lors de ses vœux, François Hollande avait évoqué une stratégie d'investissements d'ici à 2020 pour doper l'emploi. Ce mardi 8 janvier, il a annoncé la création d'un commissariat général à la stratégie et à la prospective.

François Hollande a annoncé, mardi 8 janvier, la création d'un "commissariat général à la stratégie et à la prospective" chargé de réfléchir aux politiques publiques en matière d'investissements d'avenir. Ce commissariat sera "associé à la stratégie d'investissements que j'ai demandée au gouvernement de préparer pour dessiner la France d'ici la fin de la décennie", a indiqué le chef de l'Etat dans ses voeux aux corps constitués.

Cette future instance "associera les partenaires sociaux, les meilleurs experts de la société et donc de l'administration", a ajouté le chef de l'Etat. Elle aura une mission prospective dans toute une série de domaines. Cette mision était dévolue jadis au commissariat général du Plan, supprimé par Edouard Balladur.

Lors de ses vœux du 31 décembre, François Hollande avait affirmé que la France ne pourrait rester dans la compétition mondiale que si elle se modernise. Il a annoncé avoir demandé au gouvernement de lui "proposer une stratégie d'investissements publics comme privés" pour le pays à l'horizon 2020.

Une adresse qui ressemble fort à celle de Nicolas Sarkozy en 2010 avec le programme des "investissements d'avenir", financé par le fameux grand emprunt de 35 milliards d'euros. En tout cas, un séminaire à l'Elysée est convoqué pour le 10 janvier sur le sujet. Louis Gallois, le Commissaire à l'investissement doit alors présenter ses pistes et un calendrier de mise en oeuvre du programme.

BEI et BPI appelés à la rescousse

Vendredi 4 janvier, dans une interview aux Echos, Pierre Moscovici a confirmé que ce nouveau programme d'investissements publics et privés prendrait "le relais des investissements d'avenir". Or, sur les 35 milliards de l'ère Sarkozy, "il reste deux milliards d'euros de crédits disponibles qui sont en cours de redéploiement mais cela ne sera pas suffisant", a convenu le ministre de l'Economie.

"Il y aura une nouvelle étape et de nouveaux financements", a-t-il ajouté. Mais lesquels ? Le ministre a évoqué les sept milliards d'euros que la Banque européenne d'invstissements (BEI) va accorder dans les trois ans à venir à des projets en France, "trois fois plus qu'avant", selon Pierre Moscovici.

Le ministre ne l'évoque pas, mais il paraît acquis qu'une partie des 40 milliards d'euros de capacité d'investissement de la BPI sera affectée à des projets d'avenir. Le premier conseil d'administration du nouvel établissement public doit d'ailleurs intervenir dans quelques jours.

Patrick Coquidé