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Loi travail: "Ce n'est pas terminé", affirme Jean-Claude Mailly

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière depuis 2004.

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière depuis 2004. - AFP -Joël Saget

Le secrétaire général de Force ouvrière mise sur des contestations juridiques pour continuer de s'opposer à la réforme du Code du travail.

FO ne veut pas baisser les bras. "Ce n'est pas parce que la loi a été votée au 49-3 et que le Conseil constitutionnel n'a pas pris de position sur l'ensemble de la loi - d'ailleurs ce qu'il aurait dû faire -, que le dossier est terminé ; loin s'en faut", a affirmé Jean-Claude Mailly sur France Inter ce vendredi matin.

Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi avoir censuré cinq mesures secondaires du texte, deux pour des raisons de fond et trois pour la forme. Mais elle a décidé de ne pas se prononcer sur les articles les plus décriés, précisant qu'ils pourraient "faire l'objet de questions prioritaires de constitutionnalité".

La contestation reprendra en septembre

"Je rappelle qu'il y a plus de 120 décrets qui doivent sortir ! Donc, il y a des possibilités (...) de contestation juridique sur le fond", a souligné le leader de Force ouvrière, l'un des sept syndicats à avoir combattu depuis mars la réforme du droit du travail (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl).

"Son application sera beaucoup plus compliquée que ce que ne croit le gouvernement", a ajouté Jean-Claude Mailly, après avoir évoqué le CPE (contrat première embauche) contesté par les jeunes et finalement abandonné après la promulgation de la loi, en 2006.

Contre la loi travail "on a une journée de mobilisation, d'action, qui est prévue le 15 septembre. Il y aura des meetings à la rentrée. Non, non, ce n'est pas terminé", a prédit Jean-Claude Mailly, réitérant une formule déjà utilisée en juillet: la loi travail "restera comme un chewing gum aux semelles du gouvernement".

A.R. avec AFP