Loi Travail: des cadres dirigeants appellent à un dialogue apaisé
Une cinquantaine de cadres dirigeants, dont la CGT des cadres (Ugict-CGT), appellent à un "dialogue apaisé" sur la loi travail et demandent au gouvernement de "renouer instamment la discussion" pour permettre un "débat serein à l'Assemblée nationale", dans une tribune publiée dimanche sur le site internet de l'Humanité.
Cet appel avait été initialement publié sur le site internet du Journal du dimanche mais il en a été retiré en raison d'un désaccord avec l'hebdomadaire sur son interprétation, pour paraître finalement dans l'Humanité.fr.
"Dumping social"
"La seule solution dans une démocratie demeure le dialogue. Un dialogue apaisé, sans provocations et qui conduise à des avancées sociales. Il est temps que des négociations s'engagent afin de parvenir à un accord qui apporte de nouveaux droits pour les salariés", écrivent les signataires, 55 cadres dirigeants, entrepreneurs et cadres supérieurs dont Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l'Ugict-CGT.
Selon eux, la loi travail, "en rompant avec les régulations sectorielles au niveau de la branche, risque de généraliser" le "dumping social" et de "fragiliser la pérennité de l'investissement dans les entreprises, notamment les PME".
"Pendant ce temps, les ennemis de la démocratie comptent les points en silence (...). Face à ces dangers et aux diverses provocations violentes qui se développent en marge des manifestations, il est indispensable de retrouver dès que possible une cohésion sociale et économique dans notre pays", estiment les signataires.
"Chacune des parties a fourbi ses arguments. Les points de désaccords sont identifiés", poursuivent-ils, ajoutant: "le gouvernement s'entête et refuse tout échange constructif. Aujourd'hui, la situation est bloquée".
Ils appellent le gouvernement à "renouer instamment la discussion afin de sortir de ce blocage par le haut et de permettre un débat serein à l'Assemblée nationale", devant laquelle le projet de loi revient à partir de mardi avec à nouveau, comme en première lecture, la perspective d'un recours au 49-3 par le gouvernement.