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Emploi

Loi Travail: deux Français sur trois redoutent une explosion

Le projet de loi de Myriam El Khomri a faut l'unanimité contre lui du côté des syndicats

Le projet de loi de Myriam El Khomri a faut l'unanimité contre lui du côté des syndicats - Thomas Samson - AFP

63% des Français redoutent que les manifestations prévues le 9 mars se transforment en "un mouvement de contestation généralisé", selon un sondage Odoxa publié ce vendredi 4 mars.

Près de deux Français sur trois (63%) pensent que les manifestations prévues le 9 mars contre le projet de réforme du droit du travail peuvent "déboucher sur un mouvement de contestation sociale généralisé", selon un sondage Odoxa(*) publié vendredi soir.

Interrogés sur les risques de conflit social généralisé, 48% des Français répondent "oui, sans doute" et 15% "oui, sûrement". A l'inverse, 31% d'entre eux pensent que la mobilisation du 9 mars n'aura "sans doute pas" et 6% "certainement pas" cet effet déclencheur. Les craintes d'une explosion sociale sont partagées par les sympathisants de gauche (67%) comme de droite (64%), selon cette enquête pour Paris Match et iTélé.

Seul 1 Français sur 5 veut qu'Hollande se représente

Dans cette période difficile pour le couple exécutif, 56% des personnes interrogées considèrent que Manuel Valls se comporte "de manière loyale vis-à-vis de François Hollande", contre 42% d'un avis contraire. 60% des proches de la gauche et 51% des sympathisants de droite pensent que le Premier ministre est loyal envers le chef de l'État.

Enfin, seuls 13% des Français (contre 86%) souhaitent que François Hollande se représente à la présidentielle en 2017. Avec 23% des personnes interrogées qui souhaitent qu'il soit candidat en 2017 (contre 76%), Manuel Valls apparaît, selon Odoxa, comme "un candidat par défaut".

Les sympathisants de gauche sont partagés sur la question: 28% d'entre eux, contre 71%, souhaitent une candidature Hollande, mais ils sont aussi nombreux (28%, contre 71%) à opter pour Manuel Valls.

(*) Enquête réalisée en ligne les 3 et 4 mars, auprès de 1.021 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

J.M. avec AFP