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Louis Gallois: " l'euro fort renforce les forts et affaiblit les faibles"

Louis Gallois, commissaire à l'investissement

Louis Gallois, commissaire à l'investissement - -

Le commissaire général à l'investissement était l'invité d'Europe1 ce dimanche 21 avril. L'occasion pour lui de mettre en cause l'euro fort et de plaider pour une politique d'austérité moins rigoureuse en Europe, visant aussi l'Allemagne.

Queslques jours après le seminaire gouvernental destiné à faire le point sur l'avancement du plan pour la compétitivité, Louis Gallois, le commissaire général à l'investissement qui en fut l'un des principaux artisans via son rapport, s'exprimait ce dimanche matin sur Europe 1.

Pour l"ancien patron d'EADS, " il n'y a que trois moyens de relancer la croissance, pas dix : desserrer les calendriers de réduction des déficits, une politique plus accommodante de la BCE afin de mettre plus de liquidités dans l'économie et demander aux pays européens en excédent comme l'Allemagne de relancer leur propre croissance". Selon Louis Gallois, un "mixt" de ces trois moyen est indispenable aujourd'hui. Car "l'addition des politiques d'austérité en Europe conduit dans le mur".

Or, concernant l'Allemagne, "je crains qu'il faille attendre les élections de septembre prochain pour qu'il se passe quelque chose. Immédiatement, un rendez-vous avec l'Allemagne sera indispenble. Les pays exécendentaires ont des devoirs et des responsabilités".

L'ancien patron d'EADS s'en est également pris à l'euro fort : "il renforce les forts et affaiblit les faibles (...) Si on ne veut pas que l'euro soit remis en cause, il faut redonner du grain à moudre", estime-t-il s'adressant visiblement à la BCE.

Tacle à Ségolène Royal

Louis Gallois est revenu sur la récente polémique relative à la Banque publique d'investissement. Séglène Royal, la vice-présidende de la BPI, a mis en cause, vendredi 19 avril, les propos de Nicolas Dufourq, son directeur général, affirmant que le sauvetage des hauts-fourneaux de Florange ou de Pétroplus n'aurait pas été dans "le business plan" de la BCI.

"Un patron de banque ne doit pas s'esprimer sur ses clients", a lancé en avant propos Louis Gallois. Mais pour immédiatment soutenir le patron de la BCI : "c'est le banquier qui doit diriger, pas le politique", a-t-il affirmé. "La BPI doit faire un métier de banquier, c'est à dire sélectionner ses risques".

P.C.