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Le Medef réclame une baisse générale des impôts

Pierre Gattaz assure que si les négociations entre partenaires sociaux sur la fiscalité s'avère être "un marché de dupes", le Medef "quittera la table".

Pierre Gattaz assure que si les négociations entre partenaires sociaux sur la fiscalité s'avère être "un marché de dupes", le Medef "quittera la table". - -

L'organisation patronale a appelé, lundi 9 décembre, à ce que la remise à plat fiscale engagée par le Premier ministre, Jean-Marc, Ayrault, prévoit une baisse générale des impôts et des réductions de dépenses.

Remise à plat fiscale, d'accord, mais pas sans baisse des impôts pour les ménages et les entreprises, et pas sans réduction de la dépense publique. C'est le message réaffirmé par le Medef ce lundi 9 décembre.

Cette réforme fiscale, annoncée par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le 18 novembre ne doit "surtout pas transférer de la fiscalité sur les ménages" qui "en ont déjà plein la figure", a indiqué le président de l'organisation patronale, Pierre Gattaz, à l'occasion d'une rencontre avec des journalistes économiques et financiers.

"Il faut que le Premier ministre affiche une baisse de la fiscalité notamment sur les entreprises", a-t-il continué. Son vice-président, Geoffroy Roux de Bézieux, a précisé avoir demandé directement au gouvernement "une baisse et une baisse programmée jusqu'à la fin du quinquennat".

Tout sauf "des réflexions sans fin, sans courage politique, sans action"

La baisse de "la fiscalité générale des Français, des ménages, des salariés, des cadres et des entrepreneurs" doit se coupler à une réduction de la dépense publique selon Pierre Gattaz qui assure qu'il ne demanderait pas l'un sans l'autre.

Concernant la dépense publique, le président du Medef réclame une baisse en valeur absolue, et non pas un ralentissement de la hausse naturelle des dépenses publiques comme cette année.

Dans la perspective des "assises (de la fiscalité des entreprises ndlr) au printemps", Pierre Gattaz estime qu'il y a "urgence". Il refuse de s'"embarquer dans des réflexions sans fin, sans courage politique, sans action", a-t-il ajouté. Il assure de l'"énorme détermination [du Medef] à participer", mais met en garde: "si on s'aperçoit que c'est un marché de dupes ou que rien ne se passe, on quittera la table".

Alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault déclarait, le 8 décembre, que la réforme fiscale prendrait le temps de "deux quinquennats", le patron des patrons voudrait pour sa part que "les premières mesures aient un impact au plus tard" dans le prochain projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale. C'est à dire début 2015.

N.G. avec AFP