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Medef: Pierre Gattaz fait campagne en Allemagne

Pierre Gattaz, le futur patron du Medef, ne cache pas son admiration pour les ETI allemandes.

Pierre Gattaz, le futur patron du Medef, ne cache pas son admiration pour les ETI allemandes. - -

Le grand favori de la course à la succession de Laurence Parisot à la tête de l'organisation patronale sait déjà qu'il deviendra le nouvel élu le 3 juillet. Il poursuit toutefois sa campagne, notamment en Allemagne.

Pierre Gattaz deviendra officiellement mercredi 3 juillet président du Medef. L'Assemblée générale de l'organisation se réunira pour l'élire au Palais des Congrès. Hervé Lambel est encore candidat, mais il n'a aucune chance. Depuis le ralliement de Geoffroy Roux de Bézieux et de Patrick Bernasconi à Pierre Gattaz, le suspense a pris fin.

Le patron de Radiall a quand même tenu à poursuivre sa campagne jusqu'au bout. A Berlin, où il est allé faire un tour la semaine dernière, il a évoqué les synergies franco-allemandes et réaffirmé que son modèle se situe bien outre-Rhin.

Le patron des patrons allemand invité à l'université d'été du Medef

La visite n'est pas anodine. C'est l'un de ses seuls déplacements à l'étranger. Le fils d'Yvon Gattaz est allé rencontrer le patron des patrons allemands, Ulrich Grillo, qu'il a d'ailleurs convié à la prochaine Université d'été du Medef. Le message est clair: patronat allemand - patronat français, main dans la main.

Dans l'entourage de Pierre Gattaz on parle de complicité naturelle entre les deux hommes. En effet, non seulement Ulrich Grillo est un industriel, mais il a lui aussi repris les rênes d'une entreprise familiale, une société qui transforme du zinc.

Pierre Gattaz n'a jamais fait mystère de son admiration pour le Mittelstand allemand et ses ETI championnes de l'export. Il veut pour les entreprises françaises le cocktail de réformes mises en place par le chancelier Schröder au début des années 2000. En somme, il veut libéraliser le marché du travail avec un temps de travail flexible, un recours plus facile au temps partiel et une réduction des indemnisations chômage. Des mesures qui vont dans le sens de l'un de ses combats : que les patrons n'aient plus peur d'embaucher.

Isabelle Gollentz