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Les Moineaux, les "grands oubliés" du pacte de compétitivité

Les "moineaux" se sentent "oubliés" par les mesures en faveur de la compétitivité.

Les "moineaux" se sentent "oubliés" par les mesures en faveur de la compétitivité. - -

Cette association de jeunes entrepreneurs s'estime oubliée par les mesures gouvernementales en faveur de la compétitivité. Et proposent d'autres solutions.

Start-up et jeunes entrepreneurs sont "les grands oubliés" du rapport Gallois et des mesures gouvernementales sur la compétitivité de la France, estime le "mouvement des moineaux", association de quelque 300 entrepreneurs en avançant plusieurs propositions.

L'association suggère la préparation d'un "Small Business Act audacieux", une loi prévoyant des mesures en faveur des petites et moyennes entreprises avec notamment l'attribution à celles-ci de 40% des marchés publics à l'horizon de trois ans.

"Nous demandons pour ce faire l'ouverture des données publiques ("Open Data") en matière d'attribution des marchés publics afin de garantir une transparence totale", précise-t-elle.

"Nous disons "laissez-nous voir (...) comment les marchés ont été attribués", explique Bastien Le Coz, entrepreneur de 24 ans. "Aujourd'hui il y a une opacité assez importante dans l'attribution de certains marchés publics, donc on veut avoir une transparence totale".

Les moineaux veulent "un dispositif d'incitation à l'investissement" dans les PME

L'association demande la création d'un guichet unique des start-up dans chaque région avec une assistance comptable, juridique, financière, en ressources humaines et propriété intellectuelle. Toutes les démarches administratives y seraient faites.

"Peu d'acteurs font confiance aux start-up et PME, notamment la première année, ce qui rend le recours aux crédits très difficile et complique la gestion de trésorerie", constatent par ailleurs les "moineaux". De plus, "les PME n'ont pas les capacités pour faire respecter à leurs clients les délais de paiement, ou au risque de perdre ces derniers".

Pour pallier à ces difficultés financières, l'association appelle à "un dispositif d'incitation à l'investissement dans les PME" et à pouvoir pendant les trois premières années après création "déroger au code du travail et notamment aux durées conventionnelles du travail".

"Dans nos petites boîtes, quand il y a un problème, une urgence, les salariés se serrent les coudes: ils vont travailler beaucoup plus tard, ils vont travailler les week-ends, ils vont accepter d'être payés moins s'il le faut et ces choses-là, ce n'est pas prévu par le code du travail" (...) "A l'inverse, quand tout va bien, on veut pouvoir rémunérer la réussite dans un système gagnant-gagnant où l'on peut s'adapter", a-t-il ajouté.

L'association suggère "l'attribution au salarié d'actions gratuites ou à prix réduit, sans taxation sur les plus-values lors ces attributions, à défaut de pouvoir attirer des talents avec des salaires élevés".

BFMbusiness.com et AFP