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Molex: les prud'hommes jugent les licenciements dénués de fondement

Les syndicats ont toujours assuré que leur site était viable.

Les syndicats ont toujours assuré que leur site était viable. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le conseil de prud'hommes de Toulouse a jugé, ce jeudi 27 mars, que les licenciements des 283 salariés de l'usine de Villemur-sur-Tarn n'avaient pas de fondement économique. La justice donne ainsi raison aux syndicats qui estimaient que leur site était viable.

Le conseil de prud'hommes de Toulouse a rendu son verdict, ce jeudi 27 mars. Les licenciements économiques opérés en 2009 par la société Molex ont été jugés "sans cause réelle et sérieuse"".

Ils concernaient les 283 salariés de l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne). 190 d'entre eux avaient engagé une action en indemnisation, pour un montant global de 22 millions d'euros.

La décision des prud'hommes de ce jeudi permet justement l'indemnisation des salariés licenciés.

"Patron voyou"

L'intersyndicale de Molex France a toujours contesté la justification économique de la fermeture, soulignant que l'usine était viable.

Elle avait réussi à repousser sa fermeture pendant un an, d'octobre 2008 à octobre 2009, avec l'appui de nombreux élus locaux et même du ministre de l'Industrie de l'époque Christian Estrosi (UMP). Celui-ci avait même qualifié les dirigeants américains de Molex de "patrons voyous".

Pour Jean Deanjean, l'avocat des salariés, les licenciements étaient "nuls" et "frauduleux", car, selon lui, il "n'y avait pas de difficultés économiques réelles", mais une "stratégie globale", une décision "préméditée", conduite par le seul souci "d'offrir toujours plus de dividendes aux actionnaires".

J.M. avec AFP