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Emploi

Montebourg: "les entreprises peuvent créer 2 millions d'emplois"

Arnaud Montebourg estime que l'objectif de réation d'emplois fixé par Pierre Gattaz n'est pas suffisant.

Arnaud Montebourg estime que l'objectif de réation d'emplois fixé par Pierre Gattaz n'est pas suffisant. - -

Lors de ses voeux à la presse, jeudi 16 janvier, le ministre du Redressement productif a estimé possible de créer deux millions d'emplois en cas de baisse massive des charges des entreprises. Il a également qualifié le gouvernement de "social-patriote" et assumé un interventionnisme "décomplexé".

On pouvait supposer que le tournant social-libéral amorcé par François Hollande allait rester en travers de la gorge d'Arnaud Montebourg. Les voeux à la presse du ministre du Redressement productif, jeudi 16 janvier, ont confirmé cette impression.

Il a d'abord ironisé sur le Medef, et ses objectifs en termes d'emploi. "Pierre Gattaz demande 100 milliards de baisse de charges contre un million d'emplois en cinq ans", a lancé Arnaud Montebourg. "Nous pensons que ce n'est pas assez."

Pour baisser drastiquement le chômage, ce sont "deux millions d'emplois auxquels il faudrait arriver à horizon de cinq ans", a-t-il assuré.

Quand Montebourg cite Keynes

Puis le ministre est revenu sur l'orientation politique et économique de l'exécutif. "C'est d'abord un gouvernement social-patriote", a-t-il assuré, avant d'expliquer que "la politique par son intervention peut corriger les excès destructeurs de l'économie et peut aussi favoriser les effets bénéfiques de l'économie".

Le promoteur du "Made in France" a également qualifié son ministère de "décomplexé" par rapport à l'intervention de l'Etat, et a balayé d'un revers de main les critiques attribuées "à la presse anglo-saxonne qui nous donne des leçons de ne rien faire".

Il a cité l'économiste Keynes, présenté comme un "grand Anglo-saxon", qui écrivait en 1926 ce livre qui est notre devise 'La fin du laisser-faire'".

Y. D.