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Mort de Louis Viannet, ancien numéro 1 de la CGT

Louis Viannet a dirigé la CGT de 1992 à 1999.

Louis Viannet a dirigé la CGT de 1992 à 1999. - Gerard Cercles - AFP

Secrétaire général du syndicat de 1992 à 1999, Louis Viannet est décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l'âge de 84 ans.

L'une des grandes figures du monde syndical s'en est allée. Ce dimanche, la CGT a en effet annoncé la mort de son ancien secrétaire général Louis Viannet, à l'âge de 84 ans. Selon Le Monde, l'ex-dirigeant s'est éteint dans la nuit de samedi à dimanche.

A la tête de la Confédération de 1992 à 1999, il avait notamment joué un rôle prépondérant dans le mouvement social de 1995 contre la réforme des retraites et de la Sécurité sociale.

Successeur d'Henri Krasucki, il avait également amorcé la rupture des liens entre la CGT et le Parti communiste.

L'actuel numéro un de la Confédération, Philippe Martinez, a salué auprès de l'AFP "un secrétaire général de la CGT qui a pris ses responsabilités dans un contexte national et international en pleine mutation" et "oeuvré pour que la CGT s'ouvre à la mutation du salariat".

Des échelons gravis méthodiquement

Né le 4 mars 1933 à Vienne (Isère), fils d'un ouvrier de Rhône-Poulenc, Louis Viannet entre à l'âge de 20 ans aux PTT, à Paris. La même année, il adhère à la CGT, au moment des grandes grèves de la fonction publique auxquelles il participe.

Muté en 1956 dans sa région d'origine, il travaille aux chèques postaux de Lyon et entame sa carrière syndicale. Secrétaire général du syndicat départemental des PTT du Rhône en 1962, il gravit méthodiquement les échelons pour accéder en 1979 au poste de secrétaire général de la Fédération CGT des PTT.

En 1982, il entre au bureau confédéral du syndicat et prend la direction du journal La Vie ouvrière, l'hebdomadaire de la CGT. En 1989, il devient le numéro deux de la CGT.

Entre-temps, il adhère au Parti communiste en 1957 et entre au comité central du PCF en 1976.

Membre du bureau politique du Parti communiste à partir de 1982, il pose les jalons d'une rupture de la CGT avec le PCF en se retirant de la direction du parti en décembre 1996.

A la tête de la centrale, Louis Viannet a assoupli avec pragmatisme le discours de son syndicat, notamment en la rapprochant de la CFDT de Nicole Notat dans la bataille pour l'application des 35 heures et pour l'Europe sociale.

Durant les années Viannet, la CGT est restée le premier syndicat français, sans toutefois progresser.

Y.D. avec AFP