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Emploi

Nouvelle grève des transporteurs de matières dangereuses

Nouvelle grève des camions.

Nouvelle grève des camions. - Fred Tanneau - AFP

Les conducteurs de camions citernes sont de nouveau mobilisés ce samedi 27 mai. Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail et un treizième mois.

Une majorité des conducteurs de matières dangereuses (carburant, gaz, produits chimiques...) étaient de nouveau en grève en Ile-de-France samedi, pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail et un treizième mois. Le mouvement de grève, déclenché en plein week-end de l'Ascension, "sera reconduit lundi" et "va s'amplifier", dit la fédération CGT-Transport, qui en est à l'origine. Le dimanche, ce type de camions a l'interdiction de rouler.

L'Ufip (Union française des industries pétrolières) s'était montrée "rassurante" vendredi sur les réserves des stations essence en affirmant que ses membres avaient "anticipé" la grève. Selon la CGT, les stations essence ont en temps normal une autonomie de trois jours. Selon Fabrice Michaud, secrétaire fédéral, "un peu plus de 70% des conducteurs" d'Ile-de-France n'ont pas pris le volant samedi et l'activité des neuf dépôts d'essence franciliens était ralentie à des degrés divers, contre huit sur neuf la veille. Comme vendredi, les salariés ne bloquent pas les accès aux sites, selon le syndicaliste mais "filtrent" les arrivées de camions pour rallier à leur cause d'autres conducteurs.

Très mobilisés en province

En province, comme vendredi, des conducteurs étaient très mobilisés au dépôt de Donges (Loire-Atlantique), bloqué à l'aube, et à La Rochelle, selon Fabrice Michaud. À Donges, "vu qu'il commençait à y avoir quelques petits soucis de carburant à l'aéroport de Nantes, on a libéré quelques camions afin de ne pas bloquer les personnes qui devaient prendre l'avion", a indiqué à l'AFP Erwan Praud (CGT).

À La Rochelle, l'activité est ralentie par les filtrages "de camions qui sortent" opérés par une "trentaine" de salariés, a expliqué à l'AFP Stanislas Baugé. "Si des négociations se tiennent dans le week-end, ça ira. S'il n'y en a pas, on reprend lundi matin", prévient-il.

La CGT exige la reconnaissance dans la convention collective du transport routier des "spécificités" propres aux matières dangereuses. Elle revendique notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.

D. L. avec AFP