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Emploi

Le patron de la CFDT s'en prend au Medef

Laurent Berger, le patron de la CFDT, hausse le ton à l'égard du Medef

Laurent Berger, le patron de la CFDT, hausse le ton à l'égard du Medef - -

Alors que la CFDT sera en congrès du 2 au 9 juin, son secrétaire général hausse le ton à l'égard du patronat en menaçant de demander la suspension des baisses de charges des entreprises s'il ne joue pas le jeu du pacte de responsabilité.

L'ouverture, demain lundi 2 juin, du 48eme congrès de la CFDT, à Marseille, n'y est sans doute pas pour rien. Mais dans le JDD de ce 1er juin, Laurent Berger, le patron de la confédération qui sera reconduit dans ses fonctions la semaine prochaine, pousse un "coup de gueule" contre le patronat.

Berger reproche au Medef de jouer la montre dans la mise en oeuvre du Pacte de responsabilité. "Les négociations avec le patronat patinent, sauf dans la métallurgie. Je ne sais toujours pas comment les entreprises utiliseront les 20 milliards d'euros du crédit d'impôt compétitivité et emploi", lance-t-il. Et d'ajouter: " le Medef dit vouloir attendre le contenu de la loi de finances rectificative de juin avant d'avancer. Donc rien n'avance".

Gel des aides?

Laurent Berger affirme que " le patronat fait de la surenchère". "Il explique semaine après semaine ce qu'il faut faire pour sauver l'économie et les emplois, et quand on lui demande de dégager des marges finnacières, il demande encore autre chose et se comporte en lobbyiste. A quoi cela rime-t-il ?"

Le patron de la CFDT menace donc: "si rien n'a bougé avant la conférence sociale de juillet, j'en tirerais des conclusions et je demanderais au gouvernement de revenir sur sa politique de soutien aux entreprises. Il faut être logique et cohérent".

Seuils sociaux

Laurent Berger revient également sur la question des seuils sociaux, François Rebsamen, le ministre du Travail, ayant annoncé la semaine dernière qu'il n'était pas hostile à les suspendre plusieurs années pour voir si cela permettrait de créer des emplois.

"Ce n'est pas au ministre du Travail d'ouvrir ce dossier, comme s'il répondait à une injonction du patronat", estime-t-il puisqu'une discusssion sur le dialogue social est prévue dans les prochaines semaines. Il ne ferme cependant pas la porte à une expérimentation. " Commençons par nous entrendre (avec le patronat ndlr) sur des objectifs. Ensuite, il n'y aura pas de sujet tabou".

Le titre de l'encadré ici

|||La CFDT:

> créée voici 50 ans
> 865.000 adhérents
> 52% d'hommes
> 65% dans le privé et 35% dans le public
> 29,71% des voix aux élections professionnelles contre 30,6% pour la CGT et 18,3% pour FO

P.C