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SNCF: "aucune discussion possible" avec le gouvernement, selon Martinez

Invité de BFMTV, le patron de la CGT a notamment regretté que le gouvernement ait "essayé d’opposer les cheminots au reste de la population".

Alors que se profile une longue grève de trois mois à la SNCF- deux jours sur cinq, voir le calendrier -, la CGT fourbit ses armes. Invité de BFMTV ce lundi, le numéro un de la confédération syndicale a de nouveau incriminé le gouvernement qui, selon lui, n'offre "aucune marge de manoeuvre, aucune discussion possible".

"La méthode de concertation, c'est 'vous m'écoutez et vous faites ce que je dis'", a dénoncé le leader syndical, rappelant que la CGT avait "fait des propositions" pour réformer la SNCF.

"Ce n'est pas le statut des cheminots qui fait que les trains arrivent en retard"

Il a également regretté que l'exécutif ait "essayé de placer le débat sur le statut des cheminots", qu'il compte supprimer pour les nouveaux entrants. Avec pour conséquence, selon Philippe Martinez, une entreprise où "il va y avoir des salariés sans droit face à des salariés qui ont des droits. Nous, on ne veut que des salariés qui ont des droits". D'autant que "ce n'est pas le statut des cheminots qui fait que les trains arrivent en retard", a-t-il rappelé.

"Le gouvernement a essayé d’opposer les cheminots au reste de la population" a encore affirmé le patron de la CGT. Opération qui semble réussie puisque d'après un récent sondage, 63% des Français jugeaient "injustifiée" le mouvement social à venir.