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Pour Philippe Martinez, Manuel Valls "remet de l'huile sur le feu"

Invité de BFMTV et RMC, le patron de la CGT s'en est une nouvelle fois pris au Premier ministre, coupable selon lui d'attiser les tensions. Et en appelle désormais à François Hollande.

Après un surprenant revirement, le gouvernement a finalement autorisé les syndicats à manifester ce jeudi à Paris.

Une satisfaction pour Philippe Martinez, même si l'interdiction initiale a toujours du mal à passer. Sur BFMTV et RMC, le leader de la CGT s'en est une nouvelle fois ému: "les casseurs ne doivent pas être un prétexte" à une telle interdiction, a-t-il déclaré.

Le dirigeant syndical a également tenu à se désolidariser desdits casseurs: "notre service d’ordre protège les manifestants. Je rappelle que 15 camarades ont fini à l’hôpital à cause des casseurs", a-t-il assuré. 

François Hollande "doit prendre les affaires en main"

Revenant sur la journée de mercredi et sur le changement de position du gouvernement, Philippe Martinez a livré sa version de son entrevue avec Bernard Cazeneuve: "on lui a dit: "on ne peut pas interdire à des salariés, des syndicats de manifester". Il l'a pris en compte, et je suppose qu’ensuite il a été discuter ailleurs". 

Le secrétaire général du 1er syndicat français s'en est ensuite vivement pris à Manuel Valls qui, selon lui, "plutôt que d'apaiser la situation après les manifestations (...) remet de l'huile sur le feu". "Dès qu'une porte s'entrouvre pour trouver une solution", le Premier ministre "la referme", a-t-il affirmé, tandis qu'"aucun contact" n'a eu lieu entre les deux parties depuis le 28 mai . 

"Nous sommes déterminés" à changer "la colonne vertébrale" du projet de loi El Khomri, a-t-il martelé. Avant d'en appeler à François Hollande, indiquant que les syndicats avaient demandé une intervention présidentielle "depuis le 20 mai", pour l'instant sans obtenir de réponse. "Il faut qu'il prenne les affaires en main. Qui pilote aujourd'hui? (...) Je ne sais pas". 

Y.D.